Elle est astrophysicienne, conférencière et spécialiste de la cosmogonie. Il est peintre, sculpteur et dessinateur. Un beau jour, ils se percutent au coin d’une rue et c’est une étincelle, un amour qui naît et donnera la vie. Le duo de Stereoptik établit un parallèle entre ce hasard créateur et le processus qui, d’explosion d’étoiles en explosion d’étoiles, a permis à la vie d’éclore sur terre. Leur laboratoire de fabrication théâtrale relie l’amour et le cosmos dans une fresque fantasmagorique où le merveilleux côtoie le scientifique.
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Tarif spécial à 4 € de 19h à 2h les soirs de représentation au parking Q-Park Liberté, place de la Liberté en réservant ici.
Amour sidéral sous nuit étoilée, aventure astrale, univers en expansion, entre relation amoureuse et virées dans les étendues stellaires, Romain Bermond et Jean-Baptiste Maillet réalisent sous nos yeux les images, les sons et les musiques qui emmènent aux confins de l’espace et du temps. Les enfants aussi bien que les parents et les grands-parents peuvent admirer les gestes précis et l’étonnante fluidité avec laquelle les deux artistes virtuoses opèrent. Toutes les images sont fabriquées par la magie d’une table rétro-éclairée et d’un aquarium. Une tache de cyan, une goutte fuchsia qui éclate et devient galaxie, quelques traits de fusain et des perspectives savantes (dénuées de tout intellectualisme) s’ouvrent à nous. Le charme de cet artisanat subjugue et l’on ne sait si l’on doit regarder le film d’animation projeté où l’atelier fabuleux qui le crée. Finalement on se laisse entraîner dans la totalité de l’univers où amour, infini spatial et ingénierie poétique s’épousent et se répondent.
Mise en scène et interprétation Romain Bermond et Jean-Baptiste Maillet
Collaboration scientifique Pratika Dayal, Anupam Mazumder (Université de Groningen) et Jean Audouze, astrophysicien
Avec la participation filmée de Randiane Naly et Clément Métayer
Voix enregistrées Kahina Ouali
Regard extérieur Frédéric Maurin
Administration et diffusion Les 2 Bureaux
Production Stereoptik
Coproduction Théâtre de la Ville-Paris / La Criée, Théâtre National de Marseille / Centre Dramatique
National de Tours, Théâtre Olympia / L’Hectare, Scène conventionnée de Vendôme / Romaeuropa Festival / L’Agora, Scène nationale d’Evry et de l’Essonne / Le Trident, Scène nationale de Cherbourg / L’Echalier de St Agil / Théâtre Jacques Prévert d’Aulnay-sous-Bois / Scène nationale d’Aubusson / Théâtre des 4 saisons de Gradignan
Avec le soutien du Théâtre Epidaure de Bouloire — Cie Jamais 203, du ministère de la Culture — DRAC Centre-Val de Loire et de la Région Centre Val de Loire
Stereoptik est artiste associé au Théâtre de la Ville-Paris et à l’Hectare, Scène conventionnée de Vendôme
Ses projets sont soutenus par La Criée, Théâtre National de Marseille
Stereoptik est en convention avec le ministère de la Culture — DRAC Centre Val-de-Loire et la Région Centre Val de Loire
Photo de couverture © Stereoptik
Photos n° 1, 2 et 3 © Christophe Raynaud de Lage
Texte © François Rodinson
Le duo de plasticiens-musiciens émerveille avec Stellaire, une romance hypnotique dans laquelle ils bricolent un dessin animé en temps réel. Annabelle Martella — Libération
Un voyage nourri de réel et de fantaisie qui nous immerge dans une très belle atmosphère de rêverie poétique. […] Stellaire nous transporte, avec peu de mots, dans un ailleurs aux images envoûtantes. Manuel Piolat Soleymat — La Terrasse
Tout concourt à créer un spectacle merveilleux et enchanteur… C’est de la féerie à l’état pur ! Gil Chauveau — La Revue du Spectacle
On reste ébahi devant l’inventivité de Romain Bermond et Jean-Baptiste Maillet. […] Dans ce monde mêlé d’art et de science, où tout est dans tout et réciproquement, les apparitions, les disparitions, les métamorphoses laissent les enfants médusés, les adultes séduits. Sarah Franck — Arts-chipels.fr
Comment l’astrophysique entre-t-elle en jeu ?
Romain Bermond — Stellaire établit un parallèle entre une histoire d’amour et l’expansion de l’univers.
Jean-Baptiste Maillet — Nous avons travaillé avec des astrophysiciens que nous avons rencontrés à l’université de Groningen aux Pays-Bas. À la fin d’une représentation de Dark Circus, ce couple de chercheurs est venu nous dire que notre façon de faire des spectacles serait idéale pour raconter l’histoire de l’univers. Cette proposition nous a percutés. Nous avons basculé dans cette idée. En conservant la facture de notre travail, essentiellement visuel et musical, nous avons créé un spectacle où se déploient les échos entre une histoire d’amour et des notions d’astronomie.
Comment représenter du temps et de l’espace, par exemple, par l’image ?
R. B. — Au fil du spectacle, on comprend que l’univers qui apparaît et qui se développe correspond au passage d’une vie individuelle à un couple amoureux. La vie de ce couple raconte l’univers et inversement. Ce chassé-croisé permanent s’opère de lui-même.
J.-B. M. — Nous faisons une analogie entre l’expansion qui se déroule dans l’espace et celle qui a lieu sur terre. Lorsqu’un couple se rencontre on dit souvent qu’il se produit une étincelle amoureuse. Il va en découler une famille, des actes ou encore des rencontre. Une expansion. Peut-être que si nous sommes ici entrain de discuter, c’est parce que nous sommes le résultat de milliers de mini big-bangs.
Sur scène, le dispositif est-il le même que d’habitude ? Quelles seront les nouveautés plastiques ou musicales ?
J.-B. M. — Nous avons conservé le même dispositif, homme orchestre et table à dessin. En fait, tant du point de vue musical que plastique, c’est comme si nous avions mis au point un outil dont nous révélons à mesure le potentiel. Plus nous travaillons avec, plus il alimente notre imaginaire ; plus il montre de possibilités, plus nous en inventons.
R. B. — Parmi nos techniques plastiques, certaines sont tout à fait nouvelles comme une peinture à quatre mains faite à la gouache. Nous avons aussi fait évoluer la peinture au sable, le dessin au fusain et la séquence dans l’aquarium. Au travers de ces manières inédites d’utiliser ces techniques, nous acquérons un langage encore plus personnel et singulier.
J.-B. M. — L’aquarium est présent dans trois de nos spectacles et il évolue encore pour Stellaire. Musicalement, l’homme-orchestre est toujours là avec quelques machines en plus. Les musiques enregistrées sont un peu plus cinématographiques.
R. B. — Nous avons aussi réalisé des films que nous mêlons à nos dessins et nos peintures que nous réalisons en direct sur scène.
Le principe est-il toujours celui d’assister en direct à l’élaboration de l’histoire et des supports qui la font surgir?
R. B. — Oui. Et de s’adresser à tous les publics. Cette fois, ça ne s’adressera peut-être pas aux plus petits mais notre travail conserve son caractère intergénérationnel et interculturel. Interculturel, peut-être plus que jamais avec cette histoire.
J.-B. M. — Le lien entre l’art et la science est assez évident en ce qui concerne leur rapport à l’inattendu. Beaucoup de découvertes scientifiques sont nées d’erreurs, de déviations imprévues. Dans l’art, c’est pareil. Un artiste change de direction sans le prévoir, selon les surprises, les contraintes qu’apporte une matière, un geste. La science prend des chemins similaires ; ses résultats diffèrent souvent de l’hypothèse posée au départ.
Quel niveau scientifique le spectacle atteindra-t-il ?
J.-B. M. — Nous allons veiller à ce que les données scientifiques soient compréhensibles par le plus grand nombre mais nous tenons à ce que l’émerveillement et la poésie restent au cœur du spectacle.
R. B. — Nous partons de la planète Terre, du système solaire vers les galaxies voisines. Au cours de cet éloignement dans l’espace, nous abordons la naissance des étoiles. Nous espérons que le public sortira de notre spectacle avec des réponses sur l’univers, des confirmations sur ses connaissances, mais aussi des questions lui donnant l’envie de prolonger l’expérience.
Propos recueillis par Marion Canelas
La passion de Romain Bermond pour les arts plastiques se cristallise dès l’enfance. Un cours de perspective suivi très jeune le décide à se spécialiser dès le lycée, à Paris, où il rencontre deux maîtres, Isabelle Labey et Fabien Jomaron, qui le guident dans sa formation. Diplômé de la Faculté d’Arts plastiques de Paris, il participe à une première exposition collective à la Nouvelle école du Montparnasse. À cette occasion, il côtoie Horacio Garcia Rossi, peintre d’art cinétique argentin, qui devient son mentor. Romain Bermond expose ensuite dans plusieurs lieux parisiens, notamment à la Galerie Gabrielle Laroche et à la Galerie Guigon, et participe à diverses manifestations artistiques en France et à l’étranger (SLICK, Nuit blanche…). Parallèlement à son investissement dans des formes théâtrales en tant que décorateur, scénographe ou musicien, il s’intéresse aux percussions et à la musique afro-cubaine et entame de longs compagnonnages auprès de grands noms tels que Miguel Gomez, Anga Diaz ou Orlando Poleo. Il intègre dès lors plusieurs formations, orchestres de musique cubaine et fanfares.
C’est au sein d’un brass band que Romain Bermond et Jean-Baptiste Maillet font connaissance. Ensemble, ils conçoivent un premier spectacle en 2009, Stereoptik, qui rencontre un grand succès auprès du public et des programmateurs. Naît alors la compagnie Stereoptik qui, depuis 2011, ne cesse de parcourir le monde avec quatre spectacles et une exposition à son répertoire. Soutenue par le Ministère de la Culture et la Région Centre-Val de Loire, Stereoptik est aujourd’hui associée au Théâtre de la Ville de Paris et à l’Hectare, scène conventionnée de Vendôme.
Jean-Baptiste Maillet intègre dès l’âge de sept ans un cursus musical aux conservatoires de Châtillon, d’Yerres et au conservatoire régional de Saint-Maur-des-Fossés, où il se forme à l’écriture classique et aux percussions, notamment au piano et à la batterie. Également élève de l’American School of Modern Music de Paris durant quatre ans, il diversifie sa technique et ses pratiques en arrangements, s’ouvrant au jazz, au quintet, aux cuivres et au big band. Multipliant les formes dès le début de sa carrière, il forge son éclectisme en intégrant des projets de chanson française, de fanfare, de funk, d’électro, mais aussi de cirque et de cinéma. Sur scène, il se produit aux côtés de musiciens à la renommée internationale tels que Clyde Wright (chanteur du Golden Gate Quartet), David Walters, le Cheptel Aleïkoum, les Yeux noirs, Jur (cofondatrice de la Cridacompany) ou Florent Vintrigner de la Rue Ketanou.
Jean-Baptiste Maillet rencontre Romain Bermond au sein d’un brass band. Naît de cette rencontre un premier spectacle Stereoptik, en 2009, qui rencontre un grand succès auprès du public et des programmateurs. Naît alors la compagnie Stereoptik qui, depuis 2011, ne cesse de parcourir le monde avec quatre spectacles et une exposition à son répertoire. Soutenue par le Ministère de la Culture et la Région Centre-Val de Loire, Stereoptik est aujourd’hui associée au Théâtre de la Ville de Paris et à l’Hectare, scène conventionnée de Vendôme