ecrire sa vie
Théâtre

Écrire sa vie

Virginia Woolf — Pauline Bayle

Remarquée pour son cheminement tout à elle au travers des grands mythes, qu’ils soient antiques ou contemporains, Pauline Bayle, accompagnée par Châteauvallon-Liberté depuis ses premières pièces, offre ici une somptueuse adaptation du roman de Virginia Woolf, Les Vagues et d’autres de ses écrits.

écrire sa vie
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Lieu
  • Châteauvallon
  • Théâtre couvert
Accessibilité
  • Pour toutes et tous
    • dès 15 ans
  • Dates Durée 1h45
  • vendredi 8 décembre 2023 20:30
  • samedi 9 décembre 2023 20:30
Tarifs
  • Plein tarif 30 €
  • Tarif adulte avec la carte Châteauvallon-Liberté 20 €
  • Tarif partenaire (CSE et Associations culturelles partenaires) 20 €
  • Tarif - 30 ans 15 €
  • Tarif - 18 ans 10 €
  • Tarif solidaire 5 €
Informations pratiques

Après ses magnifiques spectacles autour des textes de Balzac (Illusions perdues) ou d’Homère (Illiade, Odyssée), Pauline Bayle s’empare d’une œuvre beaucoup plus contemporaine. Oscillant entre envolées littéraires et situations très concrètes au plateau, portées par des actrices et acteurs virtuoses au plus près des spectateurs, Écrire sa vie prend la forme d’une enquête qui donne corps et chœur à une galerie de personnages bouleversants, contrastés et complexes. Car il y va de l’imminence de la guerre et donc des illusions perdues, encore  et toujours. Au travers du parcours de ces six amis, c’est au beau milieu du chaos que jaillit la lumière de l’espoir.

Présenté au 77e festival d’Avignon

Coproduction et résidence Châteauvallon-Liberté

D’après l’œuvre de Virginia Woolf
Adaptation et mise en scène Pauline Bayle
Avec  Hélène Chevallier, Guillaume Compiano, Viktoria Kozlova, Loïc Renard, Jenna Thiam et Charlotte Van Bervesselès
Assistanat à la mise en scène Isabelle Antoine
Assistanat à la mise en scène en tournée Audrey Gendre
Scénographie Fanny Laplane et Pauline Bayle
Lumières Claire Gondrexon
Musique Julien Lemonnier
Conception sonore Olivier Renet
Costumes Pétronille Salomé
Assistanat aux costumes Nathalie Saulnier
Accessoires Éric Blanchard
Regard extérieur chorégraphie Madeleine Fournier
Régie générale et lumières Antoine Seigneur-Guerrini
Régie son Tom Vanacker
Régie plateau Lucas Frankias et Simon Leuillet
Construction décor Éclectik Scéno

L’équipe artistique du spectacle dédie les représentations de la tournée à son collaborateur et ami Juergen Hirsch qui nous a quitté en août 2023

 

 

Production déléguée Théâtre Public de Montreuil – CDN

Coproduction Comédie de Béthune – CDN des Hauts-de-France ; Châteauvallon- Liberté, scène nationale / TANDEM Scène nationale / Tangram Scène nationale / Théâtre 71 Scène nationale de Malakoff  / Théâtre de la Croix-Rousse / Le Parvis, Scène nationale Tarbes Pyrénées / Scène Nationale d’Albi-TarnThéâtre le Rayon Vert Scène conventionnée de Saint-Valéry-en-Caux

Avec le soutien de la résidence en Essonne avec les communes d’Arpajon, de la Norville et de Saint-Germain-lès-Arpajon, le ministère de la Culture – DRAC Ile-de-France et le Département de l’Essonne ; la résidence en Seine-Saint-Denis avec l’Espace 1789 à Saint-Ouen et le Département de Seine-Saint-Denis ; l’Institut français du Royaume-Uni / Cross-Channel Theatre

Photos © Simon Gosselin
Texte © Mélanie Drouère

Plonger dans l’œuvre de Virginia Woolf comme on plongerait en soi-même pour retrouver l’horizon de son existence. Se présenter à une autrice, les mains vides et le cœur nu, et s’en remettre à ses mots.

Au fil de ses écrits, Virginia Woolf nous révèle comment notre présence au monde se fonde dans la violence de nos sensations et le tumulte de nos pensées intimes. En suivant les flux de conscience de ses personnages, elle crée des lignes de crêtes qui font se rejoindre la perception et le langage. L’autrice met ainsi magnifiquement en lumière le face à face de chaque être avec les forces inexorables de la condition humaine et le dialogue inévitable que chacun et chacune entretient avec la solitude et la mort.

La foi de Virginia Woolf dans la capacité du langage à rendre compte de l’existence dans toute sa complexité offre une matière théâtrale extraordinaire. Les monologues intérieurs deviennent sur scène une parole vibrante qui se confronte au regard d’autrui et peu à peu, les mots échangés construisent des territoires aussi invisibles que sacrés, comme des mondes secrets protégés des ballottements du destin.

Au cours du travail d’adaptation et des répétitions, nous avons ainsi exploré comment, par le dialogue, il était possible de créer une continuité au milieu du chaos. Pour cela, nous sommes partis des Vagues, ce play-poem que l’autrice publia en 1931 et nous marchons dans les pas d’une bande d’amis inséparables depuis l’éblouissement d’enfance jusqu’au désenchantement de l’âge adulte.

Nous suivons comment chacun et chacune forge son existence, à la fois en prise avec les autres mais aussi avec un contexte politique pesant où se profile la menace d’une guerre. À leurs côtés, nous traversons des moments arrachés au quotidien. Des instants volés au cours inéluctable du temps, lorsque par le biais du regard d’autrui nous nous révélons à nous-mêmes dans ce que nous avons de plus essentiel. Au fil du spectacle, l’amitié prend ainsi la forme d’un radeau qui, aussi modeste qu’il soit, nous aide à chevaucher nos tempêtes intérieures et nous sauve de la noyade.

« Comment écrire quand le futur n’existe pas ? » s’interroge Virginia Woolf dans son journal. Il nous a semblé ainsi que c’était grâce au langage et à l’amitié qu’il était possible d’éclore au monde, et en ce sens Écrire sa vie raconte une naissance. La naissance d’une autrice.

Pauline Bayle, automne 2021

Formée au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, Pauline Bayle fonde sa compagnie en 2011 et lui donne le nom de sa première pièce, À Tire d’aile. Son spectacle suivant À l’ouest des terres sauvages, présenté au Théâtre de Belleville, est distingué par le jury du Prix des Jeunes Metteurs en Scène, organisé par le Théâtre 13 à Paris.

En 2014, elle joue sous la direction de Christian Schiaretti dans Le Roi Lear puis de Sandrine Bonnaire et Raja Shakarna dans Le Miroir de Jade en 2015. Cette même année, Pauline Bayle adapte et met en scène Iliade, puis Odyssée en 2017, d’après les deux épopées d’Homère où cinq comédiens et comédiennes interprètent tous les rôles. En 2018, le Syndicat de la Critique lui décerne le Prix Jean-Jacques-Lerrant de la révélation théâtrale pour ce diptyque. Parallèlement, elle met en scène une adaptation du roman Chanson douce de Leïla Slimani au Studio Théâtre de la Comédie-Française en 2019. Au cours de la saison 2019-2020, elle travaille à sa nouvelle création, une adaptation des Illusions Perdues de Balzac. Le spectacle est créé en janvier 2020 à Albi avant de partir en tournée. En 2022, le spectacle remporte le Grand Prix du meilleur spectacle théâtral de l’année du Syndicat de la Critique. En juin 2021, Pauline Bayle est invitée par l’Opéra-Comique à mettre en scène L’Orfeo de Claudio Monteverdi, sous la direction musicale de Jordi Savall, avec le chœur et l’orchestre du Concert des Nations.

En 2021-2022, elle a été choisie pour mener le projet Adolescence et Territoire(s), porté par l’Odéon, Théâtre de l’Europe, le T2G à Gennevilliers et l’Espace 1789 à Saint-Ouen. En collaboration avec Isabelle Antoine, elle y a présenté une adaptation des Suppliantes d’Eschyle en juin 2022 pour une vingtaine de jeunes de 18 à 25 ans.

Depuis le 1er janvier 2022, Pauline Bayle dirige le Théâtre Public de Montreuil.

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