Les Meutes 1280
Théâtre

Les Meutes

Éloïse Mercier

Après Une goutte d’eau dans un nuage, la Compagnie Microscopique poursuit son travail d’écriture sonore et nous emmène dans l’obscurité des bois pour un conte inquiétant qui brouille les pistes entre proies et prédateurs.

Les Meutes 1000
Lieu
  • Châteauvallon
  • Studios du Baou
Accessibilité
  • Pour toutes et tous
    • dès 14 ans
  • Dates Durée estimée 1h30
  • vendredi 19 janvier 2024 20:00
  • samedi 20 janvier 2024 20:00
  • mardi 23 janvier 2024 20:00
  • mercredi 24 janvier 2024 20:00
  • jeudi 25 janvier 2024 20:00
Tarifs
  • Plein tarif 30 €
  • Tarif adulte avec la carte Châteauvallon-Liberté 20 €
  • Tarif partenaire (CSE et Associations culturelles partenaires) 20 €
  • Tarif - 30 ans 15 €
  • Tarif - 18 ans 10 €
  • Tarif solidaire 5 €

Avec la Carte Châteauvallon-Liberté, votre 6ème place de spectacle est offerte !

Informations pratiques

Comme souvent dans les contes, il y a les chemins que l’on prend et la nuit dans laquelle on se perd. Et puis il y a un loup. Il y a Lou et toutes les meutes qu’elle croise, les familles, les clans, les liens qui la retiennent, comme autant d’attentes et d’injonctions imposées par le groupe. Une histoire d’appartenance et d’exclusion, d’amour et de trahison, d’engagement et de fuite. Une histoire de femme et de forêt, de tout ce dont l’homme pourrait se croire le maître, où l’on traverse des terreurs enfantines, diffuses et sans visage et celles autrement dangereuses qui peuplent nos rapports humains. À la lisière des rêves, mêlant récit, musique et vidéo, cette traque construite en trois épisodes nous tient en haleine jusqu’à ne plus savoir qui dévore et qui se fait dévorer.

Coproduction et résidence Châteauvallon-Liberté

Écriture et mise en scène Éloïse Mercier
Avec Éloïse Mercier et Gautier Boxebeld
Création sonore Vincent Berenger
Collaboration artistique Sophie Engel et Gautier Boxebeld
Création vidéo Vincent Berenger et Éloïse Mercier
Création lumières Jean-Louis Barletta
Scénographie Éloïse Mercier
Construction décor Jean Louis Barletta
Costumes Augustin Rolland, avec la participation de Corinne Ruiz
Arrangements et mixage Charlie Maurin
Violoncelle Martin Baudu
Accompagnement recherches Noé Mercier
Régie vidéo Michael Varlet
Régie son Olivier Cancellieri
Soutien régie plateau Geoffrey Fages
Avec la participation vidéo de Bernard Traversa
Ainsi que de Lina Belhadj, Michel et Nicole Braxmeyer, Claude Buisson, Sara Chantraine, Guy Chiambaretto, Tiphaine Chopin, Camélia Dahmani, Cécile Grillon, Ylies Hassoun, Evan Leclerc, Olivier Lemierre, Shymene Ouraga et Didier Taveau.

Production La Compagnie Microscopique
Coproductions Châteauvallon-Liberté, scène nationale La Passerelle, scène nationale de Gap et des Alpes du Sud ; le PÔLE, Arts en circulation, scène conventionnée d’intérêt national ; Théâtre d’Angoulême, scène nationale et accueil en résidence de l’Espace des Arts (Le Pradet).
Avec le soutien de la DRAC Sud-PACA, de la Région Sud-PACA, du Département du Var, de la Métropole Toulon-Provence-Méditerranée (TPM) et de la Ville de Toulon
Diffusion Label Saison

Photos © Vincent Berenger
Texte © Éloïse Mercier

Les Meutes avance à pas de loup, comme une plongée progressive dans l’obscurité des bois. Cette pièce, qui s’écrit avec les sons, les images et les imaginaires de la forêt – celle que dessinent les cimes et celle qui hante les villes – est un récit de jeunesse qui se poursuit adulte.

Il y sera question de loups et de meutes, les sauvages et les civilisées. En pelage ou en costume. Dans les vallons des montagnes comme dans les cours d’immeubles. De famille et de trahison, d’appartenance et d’exclusion, de chemins qui se séparent. Il y sera question de « meutes » comme autant de liens qui nous retiennent, nous portent ou nous empêchent. Les chapelles, les coutumes, les injonctions et attentes imposées par le groupe. La peur de décevoir, d’être rejeté, les désirs de fuite et de liberté. Une histoire sociale, d’emprise et d’identité. Une histoire de famille aussi, avec ce que l’on raconte et ce que l’on tait.

On y parlera de femmes et de forêt. De tout ce qui est libre et risque d’être emprisonné. De tout ce dont l’homme pourrait se croire le maître. Une histoire d’émeutes aussi, dans laquelle il s’agira de s’enforester.

On y parlera de mémoire et d’héritage, au regard du Il était une fois et il n’était pas de Clarissa Pinkola Estès. Comment les choses se sont-elles réellement passées ? Comment distinguer la vérité parmi les vérités de chacun, les interprétations, les glissements de sens, les déplacements de terrain ? C’est dans cette superposition de strates qui constitue le réel que le récit prendra la liberté des détours. À la manière du pistage, remonter les traces de nos histoires et de nos psychés comme on traquerait les pas d’un animal.

Le réel et la fiction, mais aussi l’ombre et la lumière, ce qui est caché, secret. Le Bien et le Mal, Dieu et le Diable, le juste et l’injuste… Une tension manichéenne mise en lumière pour mieux la saper, afin qu’on ne sache plus très bien si les personnages sont des hommes ou des animaux, si l’on se trouve dans la ville ou dans une forêt profonde, s’il faut sourire, avoir peur, courir ou se cacher. Comme la matière épaisse des rêves éveillés, où la frontière est floue.

Éloïse Mercier

Formée au théâtre, Éloïse Mercier est diplômée de l’ESSEC après un Master en Philosophie. Elle apprend la scène au Conservatoire du VIème à Paris, au cours de différents stages, comme auprès de Marie Do Fréval aux côtés de laquelle elle chemine plusieurs années. Lors de son Master de Philosophie elle se penche sur les œuvres de Robert Musil, Valère Novarina et sur l’écriture de Nadège Prugnard. Durant ses études, elle assiste Pascale Gateau à Théâtre Ouvert et participe aux comités de lecture. Elle intègre ensuite l’ESSEC et puise dans ce nouvel univers la matière pour écrire un premier spectacle autour du Management et des Business schools. Elle part ensuite travailler au Vietnam, expérience qui constituera le point de départ du spectacle Une goutte d’eau dans un nuage (paru aux éditions Les Cygnes). Passée par le conseil, elle intègre en 2012 l’équipe du Liberté à Toulon et travaillera 6 ans aux Relations avec le public et aux Actions culturelles, avant de prendre la décision de fonder la Compagnie Microscopique. Elle intervient aujourd’hui en tant qu’artiste sur différents projets culturels et pédagogiques, notamment sur les Courts-métrages en Liberté portés par la scène nationale Châteauvallon-Liberté, enseigne l’Esthétique à l’Université de Toulon-La Garde et travaille sur une troisième création au sein de la compagnie Microscopique. En 2020, elle est lauréate de l’appel à fiction radiophonique « Imagine le monde de demain » lancé par France Culture, la SACD et le Théâtre de la Ville avec son texte L’Oreille intérieure.

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