Cette adaptation d’Ambre Kahan est à l’image de l’œuvre de Goliarda Sapienza : monumentale. Avec en toile de fond la Sicile du XXe siècle, cette très belle fresque historique nous parle de liberté sans morale ni jugement.
Avec la Carte Châteauvallon-Liberté, votre 6ème place de spectacle est offerte !
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Tarif spécial à 4 € de 19h à 2h les soirs de représentation au parking Q-Park Liberté, place de la Liberté en réservant ici.
Le bar est ouvert les jours de représentation, 1h avant le début du spectacle et après la représentation. Il propose une restauration légère, avec des produits locaux et de saison.
L’histoire est simple, comme une fable. Nous suivons la vie d’une femme, Modesta, de l’enfance à la vieillesse, qui va s’émanciper de sa condition au fil des rencontres, la poussant à vivre enfin sa vie. Elle sera femme, mère et amante, portée par la passion. Du roman éponyme, véritable ode au féminisme, Ambre Kahan en a conservé le tumulte, nous offrant une mise en scène palpitante.
D’après le roman de Goliarda Sapienza
Traduction de l’italien Nathalie Castagné
Éditions Le Tripode
Adaptation et mise en scène Ambre Kahan
Avec Aymeline Alix, Jean Aloïs Belbachir, Florent Favier, Noémie Gantier, Vanessa Koutseff, Élise Martin, Serge Nicolaï, Léonard Prego, Louise Rieger, Richard Sammut, Romain Tamisier et Sélim Zahrani
Musique live Amandine Robilliard et Romain Thorel
Accompagnement artistique et éducatif de Léonard Prego Simon Le Bourdonnec en alternance avec Amélie Gratias
Écriture de Giùfa par le poète Paradis
Assistanat à la mise en scène Romain Tamisier
Création lumière Zélie Champeau
Création son Mathieu Plantevin
Création musicale Jean-Baptiste Cognet
Scénographie Anne-Sophie Grac
Costumes Angèle Gaspar
Perruques et maquillages Judith Scotto
Assistanat à la mise en scène Romain Tamisier
Régie générale et plateau Charles Rey
Régie plateau Ida Renouvel
Direction de production Nathalie Untersinger et Olivier Talpaert
Chargée de production Lucie Brongniart
Construction du décor ateliers de la MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis
Comptabilité Cabinet Vigne & Maisonneuve : Marie Graindorge et Anna Tolkachova
Gestion paie et social KIUI Paie – Julien Ackermann
Remerciements à Angelo Pellegrino, Frédéric Martin et les éditions Le Tripode, Amélie Casasole, Leïla Adham, Anna Budde et Margaux Knittel, Matthieu Sandjivy,Leslie Six et Thierry Seguin et le Centre national pour la création adaptée – Morlaix et Matthieu Arrondeau de France Active
Les services costumes du Théâtre National de Strasbourg et particulièrement Bénédicte Foki et Pauline Zurini ; des Célestins, Théâtre de Lyon, Florian Emma et Bruno Torres ; de la MC93, Charlotte Merlin et de la Comédie de Valence, centre dramatique national de Drôme-Ardèche, Dominique Fournier
Stagiaires costumes Valentine Calo et Elise Appenzelle
Et Philippe et Marie-Thérèse Kahan, Monica Budde, Ahmed Belbachir, Laure Vasconi, Claire de Saint Martin, Laura Lutard, Justine Mergnac, Charlie Dracon, Eloïse Mercier, Vincent Berenger et Anatole Berenger-Mercier
Ambre Kahan remercie tout particulièrement celles et ceux qui ont pris part à ce projet, à un moment ou à un autre, et l’ont aidé à grandir.
Adapté de l’Art de la Joie de Goliarda Sapienza,
Productions Compagnie Get Out / La Comédie de Valence – Centre dramatique national Drôme-Ardèche
Production déléguée Compagnie Get Out
Coproductions Châteauvallon-Liberté – Scène nationale / Les Célestins – Théâtre de Lyon / MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis / Théâtre de Villefranche-sur-Saône / Malraux – Scène nationale Chambéry Savoie / Le Grand T – Théâtre de Loire- Atlantique / L’Azimut– Antony-Châtenay-Malabry / Pôle national cirque en Île-de-France
Avec le soutien de la Direction générale de la création artistique, ministère de la Culture – DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, du Fonds de dotation Porosus, de la Ville de Lyon, de la Région Auvergne- Rhône-Alpes, du Fonds d’Insertion pour Jeunes Comédien·nes de l’ESAD-PSPBB et de la Fondation E.C. Art-Pomaret
Avec l’aide de Châteauvallon-Liberté – Scène nationale dans le cadre d’une résidence de création, de la SPEDIDAM et de l’ADAMI
Avec le soutien du dispositif d’insertion de l’École du TNB et de L’École de la Comédie de Saint-Étienne / DIESE # Auvergne-Rhône-Alpes
Avec le soutien de RDI – FRANCE ACTIVE
Ambre Kahan / Compagnie Get out est artiste associée aux Célestins, Théâtre de Lyon et à la Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche pour la saison 2023—24
Photos © Christophe Raynaud de Lage
Texte © Vanessa Asse
Tu vas adapter ce roman à la scène, comment as-tu choisi L’Art de la joie et comment envisages-tu le passage de la narration romanesque à l’écriture théâtrale ? Y-a-t-il des difficultés propres au passage d’une forme à l’autre ?
Ambre Kahan — Le choix d’un projet est un passage assez mystérieux. On ne sait pas trop qui choisit qui dans l’affaire. Mais c’est comme s’il n’y avait plus de choix en définitive. La rencontre avec ce texte découle d’une discussion avec Amélie Casasole, la directrice du Théâtre de Villefranche-sur-Saône… On parlait d’Albertine Sarrazin et elle était surprise que je ne connaisse pas Goliarda. J’ai lu le roman en 5 jours. Je n’avais jamais éprouvé physiquement autant de choses lors d’une lecture. Elle m’a remise sur pied, elle a mis des mots sur beaucoup de mes croyances. Elle donne de la force, de la puissance. Elle donne même envie de vieillir…
Pendant la lecture du roman, il y avait des passages que j’avais envie de lire à haute voix. Goliarda était aussi actrice et cela se sent. Elle va jusqu’à écrire des passages dialogués avec des didascalies. L’oralité de l’œuvre rend évidente son incarnation. J’ai pensé à créer un personnage en plus (comme s’il n’y en avait pas assez !!!) nous l’appelons Giùfa et c’est une sorte de bouffon de la reine. Modesta est celle qui raconte, elle est la narratrice de sa propre histoire. Giùfà est là pour guider le spectateur dans la fresque. Il est au présent. Il remplace parfois aussi les apparitions de Tuzzu, un personnage qui suit en pensées Modesta tout au long de sa vie.
Ce Giùfà est écrit par le poète Paradis qui est aussi l’acteur Florent Favier. C’est lui qui prendra en charge cette partition au plateau avec la possibilité d’écrire encore tout au long des répétitions en prise avec la réalité du moment.
Comment ressens-tu le fait que ce soit un projet qui va certainement s’étendre sur 5 ans ?
Ambre Kahan — C’est vertigineux. En même temps c’est la durée qu’a pris Ivres. Je sais à quoi ça ressemble. Cette obsession qui s’installe sur une œuvre. Une plongée. Le temps devient complice, il permet d’aller plus loin, moins en surface. Je pense que j’adore à l’inverse créer dans l’urgence en une semaine avec les moyens du bord et à la fois étirer l’espace et le temps pour rencontrer une force dans le sujet. On n’est plus juste dans « faire un spectacle », ça devient une tranche de vie et comme j’envisage mon travail de façon assez totale ça me convient complètement, c’est même plus simple ainsi pour moi.
J’imagine que tu trouves un sens très actuel au féminisme de Modesta ?
Ambre Kahan — Non justement. Ce que je perçois aujourd’hui du féminisme est multiple, il y a plein de féminismes aujourd’hui, et qui s’affrontent entre eux. Cela crée un clivage. Il y a beaucoup de discours dans lesquels je ne me reconnais pas. Pour moi ce livre c’est la réconciliation des sexes. La réconciliation avec le mystère, le sacré. La liberté qui habite Modesta est réelle. Elle est implacable et douce. Aujourd’hui affirmer une chose veut forcément dire l’opposer à autre chose. Ce conflit constant empêche le trouble, l’interstice.
Le féminisme de Modesta est celui de la liberté, il refuse toute forme de case et donc même celle du féminisme.
Extrait d’un entretien, réalisé par Nathalie Untersinger
Un marathon scénique de cinq heures trente et un public heureux… C’est le pari fou que réussit Ambre Kahan en adaptant furieusement un monument de la littérature : L’Art de la joie […] Quatre ans de travail pour forger la matière baroque et drôle, dramatique et politique, féministe et charnelle d’un spectacle qui dégage autant d’« art de la joie » que la flamboyante œuvre éponyme, polymorphe et hybride écrite, réécrite de 1967 à 1978. Télérama
Dépassant toute espérance, laissant la magie de la scène opérée, ainsi que son indéniable talent, elle [Ambre Kahan] signe un spectacle puissant, voluptueux autant qu’humain. L’Œil d’Olivier
Ce que la metteure en scène et l’actrice accomplissent dans une belle complicité, […] embrasse pleinement le mouvement du roman, en déploie magnifiquement l’érotisme et la sensualité à travers les étapes de la vie de cette héroïne aussi soucieuse de la liberté de son corps que de son esprit. Mediapart
1924-1996 — Née à Catane dans une famille socialiste anarchiste, son père, avocat syndicaliste, fut l’animateur du socialisme sicilien jusqu’à l’avènement du fascisme. Sa mère, Maria Giudice, figure historique de la gauche italienne, dirigea un temps le journal Il Grido del popolo (le cri du peuple).
Tenue à l’écart des écoles, Goliarda reçoit pendant son enfance une éducation originale, qui lui donne très tôt accès aux grands textes philosophiques, littéraires et révolutionnaires, mais aussi à la vie populaire de sa ville natale. Durant la guerre, à seize ans, elle obtient une bourse d’études et entre à l’Académie d’art dramatique de Rome. C’est le début d’une vie tumultueuse. Elle connaît d’abord le succès au théâtre avant de tout abandonner pour se consacrer à l’écriture. S’ensuivent des décennies de recherches, de doutes, d’amours intenses. Mais son œuvre complète et flamboyante laisse les éditeurs italiens perplexes et c’est dans l’anonymat que Goliarda Sapienza meurt en 1996. Elle ne trouve la reconnaissance qu’après sa mort, avec le succès en 2005 de la traduction en France du roman L’Art de la joie. Le Tripode entreprend désormais la publication de ses œuvres complètes.
Née à Avignon en 1985, elle se forme à la musique avant de vivre sa première expérience théâtrale avec Anatoli Vassiliev dans la création Thérèse Philosophe en 2007, aux côtés de Valérie Dréville et Stanislas Nordey, avant d’intégrer l’École du Théâtre National de Bretagne sous la direction de ce dernier. Get Out Of My Garden est sa première mise en scène, créée en 2011 dans le cadre des cartes blanches du TNB à partir des textes de la poétique de Tarkos et des chansons de Dalida.
Elle travaille avec Thomas Jolly dans Nous qui sommes si jeunes dans le crime, dernier stage au TNB qui sera représenté à la Cartoucherie. Puis elle est interprète dans Living ! mis en scène par Stanislas Nordey. Elle est seule en scène dans une comédie musicale-culinaire Baba mise en scène par Delphine Bailleul. Elle joue dans Oncle Vania mis en scène par Éric Lacascade et Chef d’œuvre de Lollike mis en scène par Simon Delétang. Elle met en scène Garden Party, un « Sujet à Vif » au Festival d’Avignon 2013.
Elle crée All By My Self (ou l’histoire d’une rencontre), avec le collectif La Sixième Heure toujours sur le même principe d’écriture de plateau.
Elle met en scène en juin 2019, les élèves du conservatoire de Nantes dans un “Cabaret infernal” avec l’aide d’Émeline Frémont, au Grand T, missionnées par la Piccola Familia. Depuis 2016 elle travaille à la mise en scène de Ivres, un texte d’Ivan Viripaev qu’elle co-traduit dans une production déléguée du Quai CDN d’Angers, créée lors de la première édition du GO Festival d’Angers en septembre 2021 au Grand Théâtre et qui joue aux Célestins en novembre 2021 coproduit également par ces derniers.
Elle crée La Compagnie GET OUT en 2018, à Lyon et est artiste associée au Théâtre de Villefranche. En juin 2021, elle met en scène Révoltes, spectacle de sortie de l’école EDT91 au Théâtre de Corbeille Essonne. Elle met en scène un épisode du feuilleton Feu sacré de David Lescot au théâtre de la Croix-Rousse dans le cadre de la jeune fabrique en juin 2022.
À l’automne 2022 elle met en scène un opéra Les Guerrières d’Orient avec l’ensemble Agamemnon. La Compagnie Get Out sera associée à La Comédie de Valence et au Théâtre des Célestins pour la saison 23/24. La compagnie est soutenue par le ministère de la Culture, la Région Rhône Alpes, la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes et la ville de Lyon.