cHARLES bERLING ET hIFIKLUB
Lecture-concert

Charles Berling — Hifiklub

Lecture-concert

Pour leur toute première collaboration, la Commanderie de Peyrassol et Châteauvallon-Liberté présentent une lecture-concert inédite de Charles Berling et d’Hifiklub à partir de l’échange épistolaire entre Jean Dubuffet, fondateur de l’art brut, et Valère Novarina, auteur et metteur en scène.

Charles Berling et Hifiklub
Lieu
  • Commanderie de Peyrassol
Accessibilité
  • Pour toutes et tous
    • dès 10 ans
  • Dates Durée 2h
  • samedi 28 septembre 2024 17:00
Tarif spécial 20€
Informations pratiques

Valère Novarina : Savez-vous peindre ?

Jean Dubuffet : (…) Tout ce qui est susceptible de relever du bien peindre est dans mon regard à révoquer. Qui cherche des positions neuves doit s’embarquer sans bagage (…).

Affranchi du regard d’autrui, en quête d’une perpétuelle réinvention de l’art, de la langue et du monde, les réponses de Jean Dubuffet à vingt-quatre questions de Valère Novarina explorent le rapport sensible de l’artiste aux arts visuels, à la danse, la musique, aux autres et à lui-même.

Dans la continuité de leur travail commun sur des textes de Jean Giono et d’Antonin Artaud, la mise en scène de l’échange entre Dubuffet et Novarina reflète à nouveau l’intérêt du metteur en scène et directeur de théâtre Charles Berling et du groupe de rock expérimental Hifiklub pour l’exploration de l’univers d’esprits libres et inclassables.

Texte Jean Dubuffet et Valérie Novarina
Lecture Charles Berling
Création sonore Hifiklub

Première publication dans Flash Art, automne 1983, vol. 1, p. 4-10 puis, sous le titre « Réponses à vingt-quatre questions de Valère Novarina » dans Jean Dubuffet, Prospectus et tous écrits suivants, Gallimard, 1995, T. IV, p. 59-73 et plus récemment, dans Personne n’est à l’intérieur de rien, Strasbourg, L’Atelier Contemporain, 2014.

Photos © Alexandre Minard

Charles Berling

Charles Berling découvre le théâtre à quinze ans en jouant au sein de l’atelier théâtre, créé par son frère aîné, Philippe Berling, au lycée Dumont-d’Urville de Toulon. Après son baccalauréat, il suit une formation de comédien à l’INSAS à Bruxelles puis intègre la Compagnie des Mirabelles et le théâtre national de Strasbourg dirigé par Jean-Louis Martinelli. En parallèle à une carrière théâtrale, aux côtés des plus grands metteurs en scène (Moshe Leiser, Jean-Pierre Vincent, Bernard Sobel, Claude Régy, Alain Françon, Jean-Louis Martinelli, Ivo van Hove etc…), Charles Berling se fait connaître du grand public par le film Nelly et Monsieur Arnaud de Claude Sautet et surtout, en 1996, Ridicule de Patrice Leconte. Il alterne films populaires (Père et Fils15 aoûtLe PrénomTrois jours et une vie…) et d’auteur (L’EnnuiL’Heure d’été…). Ce comédien revendiquant sa liberté s’investit dans des aventures collectives qui lui donnent l’opportunité de prendre des responsabilités dépassant celle du jeu. Avec plus de cinquante rôles au théâtre, tout autant au cinéma, et plusieurs mises en scène, sa curiosité et ses désirs éclectiques ne tarissent pas et l’amènent sur le terrain de l’écriture (son premier roman, édité en 2011, empruntant son titre à Camus, Aujourd’hui, maman est morte, reçoit le prix Jean-Jacques Rousseau ; Un homme sans identité est lui édité en 2018) et sur celui de la chanson avec son album Jeune Chanteur, en 2012, dont il écrit la totalité des textes et à l’occasion duquel il se produit sur scène.

Il aborde la mise en scène dans les années 1990 et monte Dreck de Robert Schneider en 1997, puis Caligula d’Albert Camus, Fin de Partie de Samuel Beckett, Gould Menuhin spectacle théâtral et musical, Calek en 2014. En 2015, Charles Berling est à l’affiche de Vu du pont d’Arthur Miller, mis en scène par Ivo van Hove à l’Odéon – Théâtre de l’Europe, un rôle pour lequel il obtient le Molière du comédien dans un spectacle de théâtre public. Il a joué dans la reprise d’ART de Yasmina Reza, au Théâtre Antoine à Paris et en tournée partout en France en 2018-2019. Après la mise en scène et l’interprétation principale de la pièce de Bernard-Marie Koltès, Dans la solitude des champs de coton en 2016, il a conçu et mis en scène une adaptation du film de Jean-Luc Godard, Vivre sa vie en 2019.

En 2010, la ville de Toulon confie à Charles et Philippe Berling la direction du Théâtre Liberté qui ouvrira ses portes au public en 2011. En 2015, le Liberté, alors co-dirigé par Charles Berling et Pascale Boeglin-Rodier, et Châteauvallon dirigé par Christian Tamet, obtiennent ensemble le label Scène nationale, sous le nom de Châteauvallon-Liberté, scène nationale. En 2018, ces deux institutions culturelles majeures de l’agglomération toulonnaise sont réunies par une même direction, assurée depuis 2020 par Charles Berling seul, tout en poursuivant son activité artistique.

Au théâtre, il joue dans l’une des dernières créations de Pascal Rambert Deux amis (première le 9 juillet 2021 au Festival d’été de Châteauvallon). Il a créé avec Bérengère Warluzel au Festival OFF d’Avignon 2021 Fragments d’après des textes d’Hannah Arendt. Il tourne dans toute la France avec Les Parents terribles, d’après Jean Cocteau dans une mise en scène de Christophe Perton, aux côtés de Muriel Mayette-Holtz, Marie de Medeiros, Émile Berling et Lola Créton. Il a tourné pour la télévision dans l’adaptation de L’Île aux trente cercueils de Maurice Leblanc et partage l’affiche avec Isabelle Adjani et Pierre Niney dans Mascarade réalisé par Nicolas Bedos et présenté hors-compétition au Festival de Cannes 2022. En 2023, il tourne pour France Télévision le téléfilm L’Enchanteur, réalisé par Philippe Lefebvre, et présenté en compétition lors du dernier Festival de la Fiction de La Rochelle. Il adapte au théâtre avec Philippe Collin et Violaine Ballet le podcast à succès de France Inter : Léon Blum, une vie héroïque. Cet évènement théâtral participatif a été présenté pour la première fois au Printemps des Comédiens 2023 à Montpellier.

Il sera en tournée dès 2024 avec de nombreuses dates dont une à Châteauvallon-Liberté, scène nationale et une à l’Assemblée nationale. En 2023, il joue également aux côtés d’Emmanuelle Bercot dans la nouvelle création d’Ivo van Hove Après la répétition / Persona, créée au Printemps des Comédiens. En mai 2024 il présente Montessori, mise en scène adaptée et interprétée par Bérengère Warluzel et en mars 2025, sa nouvelle création Lost and Found / C’est si simple l’amour d’après l’oeuvre de Lars Norén à Châteauvallon-Liberté, scène nationale.

Hifiklub

Collectif toulonnais inclassable et en recherche d’expérimentation perpétuelle, Hifiklub explore le rock sous tous ses aspects et à travers des collaborations donnant lieu à une discographie, des projets artistiques, vidéos ou cinématographiques variés et féconds, aussi bien dans le sud de la France, qu’à Paris et à l’international.

Fondé en 2006 par Régis Laugier (basse, voix) qui en assure la direction artistique, le groupe Hifiklub comprend aussi Jean-Loup Faurat (guitare, effets), et associe ponctuellement des collaborateurs artistiques et musicaux tels que : Matt Cameron (Pearl Jam, Soundgarden), Shirley Manson (Garbage), Mike Watt (Minutemen, The Stooges), Jérôme Casalonga, Jean-Michel Bossini, Charles Berling, Duke Garwood ou encore Roddy Bottum (Faith No More), pour les collaborations les plus récentes.

En 2024, Hifiklub sort son nouvel album SCORPKLUB III : R.A.A.MATUELLE avec Scorpion Dagger et Marion Brunetto (Parallel Factory). En parallèle, Régis Laugier est aussi le directeur adjoint du Conservatoire TPM et Jean-Loup Faurat mène divers projets en tant que musicien et plasticien.

Jean Dubuffet

Formé aux Beaux-Arts du Havre dès 1917, Jean Dubuffet expérimente une période de rupture avec les références académiques pendant une vingtaine d’années, avant de se consacrer pleinement à la peinture au sortir de la Seconde guerre mondiale. Se considérant depuis toujours comme un artiste amateur, refusant les règles de l’art classique et les pratiques officielles des Beaux-arts, il leur préfère les mondes de l’anthropologie, de l’ethnographie, de la psychiatrie et de la culture folklorique.

Jean Dubuffet explore au cours de sa carrière aussi bien la peinture, l’architecture, la sculpture, le dessin que l’écriture et est le premier théoricien du terme « art brut » en 1945, lui qui collectionne les objets réalisés par des non-initiés, des marginaux, des fous – des personnes « indemnes de toute culture artistique ». Son intérêt pour la psychiatrie le pousse également à inventer « l’Hourloupe », un cycle de travaux au caractère automatique composé de lignes rouges, bleues, noires sur fond blanc.

En parallèle de ses réalisations en tant que plasticien, il entretient une correspondance dense et régulière de 1940 jusqu’à sa mort en 1985 avec de nombreux artistes, théoriciens, poètes, auteurs, dramaturges tels que André Breton, Marcel Moreau, Jean Paulhan, Edith Boissonnas, Witold Gombrowicz ou encore Valère Novarina.

Valère Novarina

Ecrivain, essayiste, dramaturge, peintre et metteur en scène, Valère Novarina a grandi dans les Alpes et reste marqué toute sa vie par la montagne qui constitue un lieu d’inspiration propice à l’écriture et au travail.

Il développe un intérêt marqué pour les langues dans son cercle familial et donne à la parole une place centrale à travers les pièces qu’il écrit dès 1974, le texte « demandant la parole ». Parmi ses pièces les plus marquantes, on peut citer : Le discours aux animaux (1987), le monologue d’Adramélech (1985) ou encore Pour Louis de Funès (1998), qui s’inscrivent dans un théâtre de la parole où le verbe se fait chair et où la performance et la narration occupent une place prépondérante.

L’espace et le corps sont également centraux dans son travail, autant de thématiques qu’il aborde dans ses échanges avec Jean Dubuffet, avec qui il entretient une correspondance de 1978 à 1985, soit jusqu’au décès de l’artiste.

Depuis son acquisition par Philippe Austruy en 2001, la Commanderie de Peyrassol s’affirme comme un lieu dédié à la production de vins d’excellence à travers le vignoble Château Peyrassol, mais également à la création artistique actuelle et émergente. Comptant parmi les plus belles collections d’art contemporain à ciel ouvert en Europe, la Commanderie de Peyrassol accueille plus d’une centaine d’œuvres d’art au sein d’un véritable écrin botanique, architectural, gastronomique, patrimonial et artistique. Les collaborations menées avec des institutions culturelles de la Région Sud, telles que la scène nationale Châteauvallon-Liberté, donnent vie à des projets en résonnance avec l’esprit du lieu et le travail des artistes qui y sont représentés.

Partenaires culturels

Commanderie de Peyrassol