Océan série
Ciné-rencontre

Océan

Un film de Océan

Autoportrait intime, sur toute une année, d’un homme transgenre que les gens connaissaient jusque-là sous le nom d’Océanerosemarie. Enfin prêt à affronter le regard social, Océan décide de faire son coming out, de changer de genre et de s’affirmer tel qu’il est : un homme trans.

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Lieu
  • Le Liberté
  • Salle Daniel Toscan du Plantier
  • Dates Durée 1h51
  • mercredi 20 novembre 2024 19:00
Tarif de 2 à 5 €
Informations pratiques
  • Film de Océan (France, 2019)
  • Durée 1h51 (VF)
  • © Arizona Films

Autoportrait intime, sur toute une année, d’un homme transgenre que les gens connaissaient jusque-là sous le nom d’Océanerosemarie. Enfin prêt à affronter le regard social, Océan décide de faire son coming out, de changer de genre et de s’affirmer tel qu’il est : un homme trans. Drôles, sincères, bouleversants, comment Océan et son entourage vont-ils traverser chacune des étapes physiques, psychologiques et sentimentales de cette transition « Femme vers Homme » ?

La projection sera suivie d'une rencontre avec Océan.

Pourquoi avoir décidé de filmer votre 1ère année de transition ?

Quand j’ai pris la décision de démarrer ma transition hormonale, j’ai constaté que la transidentité (et la question FtM en particulier) était peu connue – et souvent très mal. J’ai donc pensé qu’un film documentaire pédagogique au long cours serait le bienvenu. En regardant les différents documentaires français, j’ai été frustré qu’aucun d’entre eux n’ait été réalisé par une personne trans, afin de traiter le sujet de l’intérieur. Nous sommes trop souvent observés comme objet d’étude ; il est désormais important pour moi d’être actif dans ce processus et d’être autant sujet qu’objet : dire ce qui compte pour moi dans cette transition, poser mes priorités plutôt que d’être objectivé. Filmer cette année de transition a participé à la réappropriation de mon corps, de mon processus intime et créatif, et de dire une histoire collective grâce à un témoignage intime.

En quoi la présence de votre mère dans ce témoignage intime était indispensable à vos yeux ?

Je sentais qu’elle pourrait être une porte d’entrée pour beaucoup de gens, qui s’identifieraient plus facilement à elle qu’à moi, avec ses résistances, ses incompréhensions, ses peurs, sa brutalité, mais aussi sa bienveillance et son amour inconditionnel de mère. La plupart des personnes cisgenres ont du mal à comprendre pourquoi nous avons besoin de transitionner, mais elles comprennent en revanche le bouleversement que ça peut provoquer en tant que parent. Ce que je réponds à ma mère quand elle résiste, c’est un peu ce que je réponds à toute la société.

Est-ce que le fait d’être une personne publique a rendu plus difficiles certaines étapes de votre transition ? Avez-vous subi des attaques ou au contraire des soutiens ?

C’était à la fois une obligation de rendre cette transition publique, puisque j’allais changer physiquement en prenant des hormones, et à la fois un acte militant qui me ressemble, j’ai donc pris cette décision avec beaucoup de joie et d’excitation ! Mais le fait d’être aussi médiatisé m’a surtout permis de vivre ce que j’ai appelé « la transition la plus cool de France » puisque j’ai reçu un nombre incalculable de messages d’amour et d’encouragement, ce qui est extrêmement rare. La plupart du temps, les personnes trans qui font leur coming out se heurtent au rejet et à la haine. J’ai aussi reçu des attaques transphobes qui m’ont parfois surpris et blessé, notamment quand elles venaient de la part de ma communauté, c’est-à-dire de lesbiennes qui se sentaient « trahies » par ma transition, alors que j’ai tout fait pour que ce ne soit pas le cas. Mon engagement féministe est plus fort que jamais et faire cette transition a été une façon d’affirmer, en tant que personne assignée femme à la naissance, ma liberté à disposer de mon corps et à redéfinir mon identité d’homme trans.

Pourquoi organiser une sortie en salle d’Océan et une tournée de rencontres à travers la France et à l’étranger ?

Le privilège d’être parisien, d’avoir accès à des lieux communautaires galvanisants, et à un panel de médecins hyper compétents ne me fait pas oublier que les choses ne sont pas si simples partout. Je crois qu’il faut lutter contre les ruptures Paris/Province, et au contraire faire circuler les ressources, communiquer et échanger au maximum. Je sens, à chaque rencontre avec le public, que ce dialogue est vertueux, permettant par exemple à de jeunes trans de venir avec leurs parents et de discuter plus sereinement entre eux, en parlant du film et avec moi. C’est aussi ma façon de militer que d’aller à la rencontre des gens, déconstruire les clichés ou les préjugés en échangeant avec elleeux, et ainsi essayer de donner de la force aux personnes moins privilégiées que moi.

Un an après le début de votre transition, où en êtes-vous ? Comment allez-vous ? Et votre mère, comment va t-elle ?

Ma relation avec ma mère va beaucoup mieux ! Elle me genre à présent au masculin et m’appelle Océan sans que ce soit factice ou forcé, comme ça l’était au début. Il y a eu encore pas mal de tensions à la sortie du film mais à présent nous nous sommes complètement retrouvées, ce qui est très joyeux. De mon côté, je trouve cette étape « post cispassing » c’est-à-dire maintenant que ma transidentité est indécelable pour des gens qui ne me connaissent pas, absolument troublante et passionnante. Je prépare un nouveau projet sur ce thème, entre fiction et documentaire, où je partagerai l’affiche avec d’autres personnes trans, ce qui me permettra enfin d’aborder la diversité de nos parcours et de ne plus parler que de moi !

Océan, comédien trans qui a fait son coming out en mai 2018, a d’abord été connu sous le nom d’Océanerosemarie, jouant son seul-en-scène La lesbienne invisible pendant plus de 4 ans et de 500 dates. Il crée ensuite son deuxième spectacle Chatons violents qui connait le même succès depuis 2015 et tourne jusqu’en février 2019. Entre temps Océan écrit et réalise Embrasse-moi ! avec Cyprien Vial, une comédie romantique lesbienne où il joue le personnage principal aux côtés d’Alice Pol et Michèle Laroque. On l’a aussi vu et entendu sur France Inter puis Arrêt sur Image en tant que chroniqueur. Il est actuellement responsable de la rubrique « Lance-flammes » pour Causette. En 2018, il joue dans Justice, une pièce de Samantha Markowic au théâtre de l’œuvre, où il partage l’affiche notamment avec Naidra Ayadi et Camille Cottin. 2018 est aussi l’année de sa transition, qu’il filme pour sa série documentaire éponyme diffusée depuis 2019 sur France TV Slash. Fin 2019 : Océan accompagne dans les salles de cinéma l’intégralité de la série documentaire réunie dans le film Océan.

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