Un cœur qui bat très fort. Un chamboulement des sens, un trouble extrême, un burn out émotionnel : le phénomène a un nom, Tako Tsubo (« piège à poulpe », en japonais), syndrome qui se manifeste par une déformation du cœur due à une intense émotion, négative ou positive. Et qui, à ce jour, n’a encore trouvé aucun remède.
Ce vertige permanent, c’est ce dont a été faite la vie de L’Impératrice, depuis la sortie de Matahari, il y a trois ans. Un premier album suivi de deux Olympia complets et d’une tournée qui emmène le groupe sur les scènes du monde entier, stoppée net par le virus. Un voyage qui a élargi son horizon, le bouscule parfois, le transporte souvent. Pour ses six membres, rien ne sera jamais plus comme avant. Tako Tsubo s’affirme comme un album de rupture. L’Impératrice a certes gardé le goût de la danse, du groove posé sur une basse virtuose, des synthés vintage et des mélodies pailletées mais, elle s’est offert la liberté d’explorer d’autres territoires, de faire un pas de côté. S’éloignant des cadres de la chanson française, de ses refrains et de ses couplets, elle compose des titres qui se jouent des structures, osant une cassure, un rythme syncopé. À l’élégance de la production, vient s’ajouter une vibration solaire, venue de Californie. Un souffle chaud comme les couleurs d’un crépuscule sur le Pacifique et toujours, ces inflexions G-funk qui l’ont toujours inspirée.
Chant Flore Benguigui
Claviers Charles de Boisseguin et Hagni Gwon
Guitare basse David Gaugué
Guitare électrique Achille Trocellier
Batterie Tom Daveau
Production Talent Boutique
Photos © Théo Gosselin
Texte © DR