C’est à une rencontre à laquelle vous allez assister. Celui qui marche sur une ligne bien droite d’une fenêtre éclairée à une autre fenêtre éclairée va traverser le territoire de l’autre, traverser l’autre. Rencontre de l’offre et de la demande, du marchand et du client, du licite et de l’illicite, de la lumière et de l’obscurité, du noir et du blanc. Alors le dialogue va s’engager parce qu’on se parle ou on se tue… On parle de désir.
« Ce n’est probablement qu’un des sujets, mais il est central parce que secret, caché et qu’il conduit le dialogue impérieusement. »
Patrice Chereau
« Désir donc si difficile à nommer, celui de l’un celui de l’autre, désir de l’autre, désir du désir de l’autre… Désir de mort peut-être le seul désir authentique tant les autres sont difficiles à combler. Et le dialogue se fait combat, danse aussi, étreinte probablement… Nous voulons vous faire ressentir ce choc de la première lecture devant un texte où se développe de nombreux motifs, la justice et l’injustice, le haut et le bas, les différentes façons qu’il y a de dire non ou oui, lumière électrique ou naturelle, l’obscurité, le désir, et qui n’en reste pas moins énigmatique. »
Alain Fromager, collaborateur artistique
Texte Bernard-Marie Koltès
Mise en scène Charles Berling
Avec Mata Gabin et Charles Berling
Conception du projet Charles Berling et Léonie Simaga
Collaboration artistique Alain Fromager
Lumières Marco Giusti
Son Sylvain Jacques
Regard chorégraphique Frank Micheletti
Production Châteauvallon-Liberté, scène nationale
Coproduction Théâtre National de Strasbourg /
Théâtre du Gymnase, Marseille / Anthéa, Antipolis Théâtre d’Antibes
Avec l’aide de la SPEDIDAM
Spectacle créé au Théâtre National de Strasbourg le 1er octobre 2016
Photos © Nicolas Martinez — Châteauvallon, scène nationale
Texte © DR
Théâtre l’Éclat — Pont-Audemer
8 janvier 2022
Le Toboggan — Décines
18 janvier 2022
La Criée — Théâtre national de Marseille
25 janvier 2022
Théâtre du Bois de l’Aune — Aix-en-Provence
3 → 4 février 2022
Théâtre 14 — Paris
11 → 26 juin 2021
Grande Halle de la Villette — Paris
15 → 17 mai 2019
Théâtre des Quartiers d’Ivry — Ivry-sur-Scène
12 → 22 octobre 2017
Le Liberté, scène nationale — Toulon
2 novembre 2017
Théâtre du Gymnase — Marseille
8 → 10 novembre 2017
Le Carré — Sainte-Maxime
18 novembre 2017
Aggloscènes, Théâtre Le Forum — Fréjus
24 novembre 2017
Théâtre National de Strasbourg
1er → 11 octobre 2016
Le Liberté, scène nationale — Toulon
8 → 11 novembre 2016
Anthéa, Antipolis — Théâtre d’Antibes
22 → 23 novembre 2016
« Mata Gabin donne la réplique à Charles Berling pour un très beau moment de théâtre. » Var Matin
« Berling est assez remarquable dans la confrontation. Ajoutant avec son costume en piètre état un questionnement sur son passé immédiat. Mata Gabin entretient le trouble, même si sa forte présence peut par moments dérouter. […] les trois classes de lycéens présentes lors de la seconde soirée à Ivry, et qui ont suivi avec une ardente passion cet échange brut sans substance matérielle. » L’Humanité
« Aussi belle que complexe, la langue de Bernard-Marie Koltès est piégeuse pour quiconque tente de se l’approprier. Sans pour autant en briser tout le mystère et en purger toute la poétique, Berling parvient à la rendre limpide. Le joli duo qu’il forme avec Mata Gabin confère à ce texte difficile une clarté nouvelle et met l’excellence du dramaturge français à la portée de tous. Plutôt que deux monologues qui se répondraient en écho, Berling transforme l’échange entre le dealeur et le client en un véritable dialogue. Se succédant à un rythme effréné dans les positions de dominant et de dominé, ils se lancent dans une joute verbale où l’attraction et la répulsion s’entremêlent jusqu’à conduire à un inévitable conflit. » Les Échos
« Le verbe se creuse, il devient râpeux, et fait de cette rencontre crépusculaire, chorégraphiée par Frank Micheletti, une mise en abîme des mots et des corps. » Zibeline
« Un affrontement sado-maso poétique écrit dans une langue flamboyante et parfaitement interprétée par Charles Berling et Mata Gabin, tout en rudesse et fragilité. » La Marseillaise
« Berling, costume défraîchi et cravate fatiguée d’une homme qui a glissé dans le déclassement, paumé, anxieux, impose, de sa voix ferme et très nuancée, cette présence attachante et irritante à la fois. Face à lui, inquiétant, agressif, ambivalent, le dealer de Mata Gabin angoisse. le rythme est bon, tendu, avec des pauses, des accélérations. Le son, conçu par Sylvain Jacques, ajoute à la peur, déchirant à plusieurs reprises un échange qui pourrait s’apaiser mais se clôt sur une menace irréparable même si le metteur en scène préfère tout laisser en suspens… » Le Figaro