Bérengère Warluzel et Charles Berling nous invitent, à travers les mots d’Hannah Arendt, à aimer cette faculté inhérente à la nature humaine : penser. Non, ce n’est pas réservé à une élite, bien au contraire. Penser peut être une aventure joyeuse pour chacun, en plus d’être une jubilation et un enthousiasme qui se partagent.
« L’essentiel pour moi, c’est de comprendre : je dois comprendre » dit Hannah Arendt. Au fil de ses textes philosophiques et politiques, mais aussi, et c’est moins connu, ses escapades poétiques, Hannah Arendt a construit une œuvre singulière et majeure. Bérengère Warluzel y a plongé, en a choisi ces Fragments qui résonnent particulièrement aujourd’hui. Une table, des chaises, les notes d’un piano… Ce n’est pas une biographie mais un parcours ludique, une traversée partagée qui ouvre l’accès à la liberté de penser par soi-même et pour soi-même. « La pensée […], conçue comme un besoin naturel de la vie […] n’est pas la prérogative d’une minorité, mais une faculté constamment présente en chacun de nous. »
Celle qui voulait avant tout « penser sans entraves » s’adresse à nous et nous invite à suivre sa voie pour trouver la nôtre.
Textes Hannah Arendt
Adaptation Bérengère Warluzel
Mise en scène Charles Berling
Avec Bérengère Warluzel
Deux versions du spectacle sont disponibles :
— Bérengère Warluzel seule en scène
— Bérengère Warluzel avec la participation des enfants Romane Oren, Ysaure Oren, Guilad Oren et Ariel Oren
Collaboration artistique et dramaturgie Christiane Cohendy
Assistanat à la mise en scène
Faustine Guégan
Scénographie Christian Fenouillat
Lumières Marco Giusti
Conception des marionnettes
Stéphanie Slimani
Production Châteauvallon-Liberté, scène nationale
Coproduction La Criée, Théâtre National de Marseille
Avec l’autorisation du Hannah Arendt Blücher Litterary Trust
Photos © Nicolas Martinez et Vincent Bérenger — Châteauvallon-Liberté, scène nationale
Texte © François Rodinson
Espace des arts,
Scène nationale de Chalon-sur-Saône
17 → 18 janvier 2024
La Scala — Paris
24 janvier → 2 février 2024
Grrranit, scène nationale de Belfort
9 février 2024
Théâtre du Chêne Noir — Festival OFF d’Avignon
19 → 30 juillet 2022
Châteauvallon, scène nationale — Ollioules
18 → 22 octobre 2022
anthéa, Antipolis Théâtre d’Antibes
23 → 25 mars 2023
Théâtre National de Bordeaux-Aquitaine
25 → 28 avril 2023
Théâtre du Bois de l’Aune —Aix-en-Provence
4 → 5 mai 2023
Théâtre des Bernardines — Marseille
9 → 13 mai 2023
Présence Pasteur, OFF Avignon
7 → 28 juillet 2021
Le Liberté, scène nationale — Toulon
5 → 10 octobre 2021
La Criée — Théâtre National de Marseille
26 janvier 2022
Espace Rachi — Paris
5 → 8 février 2022
Fragments, c’est l’une des pépites du Off. Un spectacle hautement réjouissant adapté et interprété par Bérengère Warluzel, dans une mise en scène de Charles Berling qui célèbre au fil de la représentation la liberté de pensée autant que celle de créer, et qui se tourne vers l’avenir à construire que représentent nos enfants. Quelle fluidité et quelle intelligence dans les mots de la philosophe, qui dessinent un appel flamboyant à la liberté de pensée. « Comment faire naître le désir de pensée ? » s’interroge Hannah Arendt. Ce spectacle est en soi une très belle et nourrissante réponse.
La Terrasse
Bérengère Warluzel s’empare des mots de la philosophe avec hardiesse et courage pour un voyage au pays des idées. […] Mise en scène délicate et intelligente de Charles Berling. Il faut saluer non seulement le choix et montages des textes réalisés par Bérengère Warluzel, mais son jeu, aérien, ses déplacements, sa gestuelle, tout en retenue, sa voix aux multiples variations. La mise en scène de Charles Berling est délicate, intelligente, jamais surplombante. Elle est au service du texte de la comédienne.
Marie-José Sirach — L’Humanité
Moment rare que ce bref instant où Charles Berling met en scène le théâtre, ce qu’il peut raconter, s’écartant des bruits du monde, pour faire entendre les voix plurielles qui le regardent et en rapportent les récits comme l’Histoire. Ou comment le théâtre demeure ce lieu exigeant et fascinant quand, servi par l’attention, il s’éloigne du divertissement pour augmenter le dialogue avec ce que nous sommes, ce que l’on pourrait être, ce qui nous regarde. […] Charles Berling travaille ainsi, […] à mettre en chantier l’idée maîtresse de Fragments : « comment partager le goût de la pensée ? comment initier la pensée chez les uns et les autres ? » […] Et de se dire qu’à la question augurale que posait Arendt « comment faire naître le désir de penser ? », Charles Berling, trouvant le geste juste, répond à la question d’Arendt par le théâtre. Faisant de la pratique du théâtre le lieu de tous les possibles…
Yannick Butel — L’Insensé
Comment faire vivre sur scène la densité du travail d’une vie ? Le pari était risqué mais Bérengère Warluzel le relève avec brio. Elle n’entend pas jouer le personnage d’Hannah Arendt (1906-1975) mais simplement, et c’est toute la force de ce spectacle original, prêter sa voix limpide à un regard dont l’acuité éclate face à la crise que nous traversons. « Comment faire naître le désir de penser ? » s’interroge Bérengère Warluzel au début de la pièce. Elle apporte elle-même ici une réponse brillante avec cette belle célébration d’une philosophie en prise avec la vie.
Marie-Valentine Chaudon — La Croix
Bérengère Warluzel incarne cette pensée vive, sans entraves, en un parcours ludique que met en scène Charles Berling. Une bouffée de Liberté qui invite à penser par soi-même et pour soi-même.
Zibeline
Des abîmes, Hannah Arendt en avait connu de profonds. Charles Berling nous fait marcher sur leurs crêtes aux côtés de la philosophe dans Fragments. Avec beaucoup de naturel, Bérengère Warluzel y incarne une femme à qui l’on pose des questions et qui s’interroge sur le monde qui l’entoure. […] Lumineuse, avec une belle simplicité, la pièce offre toujours un point de contact au public et apporte des solutions élégantes à une question difficile : comment mettre en scène un système de pensée ? En donnant une place au plaisir. Partitions de piano, images, vivacité de la conversation, jamais la mise en scène n’accable le spectateur sous le poids des notions. […] On en sort avec l’envie de s’arrêter pour réfléchir, au sens large.
Ulysse Baratin — En attendant Nadeau