Depuis le film Gadjo Dilo de Tony Gatlif (1997), nous connaissons bien en France son interprète principale, la comédienne et chanteuse roumaine Rona Hartner. En l’espace de 23 ans, elle s’est prise d’amour pour notre pays, au point de s’y installer et d’y faire carrière à travers le cinéma, le théâtre, la télévision, et surtout la musique. Avec le pianiste, arrangeur et compositeur Stéphane Bernard, ils investissent le hall du Liberté pour nous présenter leur projet Eternity.
Rona Hartner que l’on surnomme « La Nina Hagen des Balkans » a enregistré pas moins de quinze albums où à chaque fois sa voix exceptionnelle, son énergie démesurée, et sa formidable expressivité (doublé de ses talents de danseuse et de comédienne), ont fait d’elle une figure artistique de premier plan. La ferveur de Rona Hartner est animée d’une grande sincérité, avec une parfaite maitrise de sa puissance vocale, qui atteint des sommets de grâce et d’émotion, en nous faisant immanquablement penser aux grandes stars du genre (Aretha Franklin en tête). Le chant prégnant de Rona Hartner est magnifiquement porté par le discours musical et la voix n’a plus qu’à se positionner autour d’une composition profonde afin de nous transmettre la lumière divine.
Stéphane Bernard est originaire du sud de la France. Son parcours de musicien passe d’abord par le classique (piano et orgue liturgique) mais son regard se tourne très rapidement vers l’improvisation. Passionné par la musique noire américaine, il fait alors ses classes dans le milieu du jazz varois parallèlement à des études universitaires, participe à de nombreux projets et écume les festivals.
Avec Rona Hartner, il signe le projet Eternity et l’accompagne depuis 2018 sur les scènes européennes avec le spectacle The Balkanik Gospel. Ils ont également signé ensemble la musique pour le film Roumanie Âme, libre et vagabonde (Arte France, 2021).