Théâtre

A Bergman Affair

Ingmar Bergman | Serge Nicolaï — Olivia Corsini

Dans l’œuvre de Bergman, le corps est révélateur de l’inconscient et de l’intime. Anna est enfermée dans sa vie : trois enfants, un mari qu’elle n’aime plus et une communauté religieuse écrasante. La rencontre du jeune Tomas sera le déclencheur de son difficile chemin d’émancipation.

Lieu
  • Le Liberté
  • Salle Fanny Ardant
Accessibilité
  • Pour toutes et tous
    • dès 16 ans
  • Dates Durée 1h30
  • mardi 20 février 2024 20:00
  • mercredi 21 février 2024 20:00
  • jeudi 22 février 2024 20:00
Tarifs
  • Plein tarif 30 €
  • Tarif adulte avec la carte Châteauvallon-Liberté 20 €
  • Tarif partenaire (CSE et Associations culturelles partenaires) 20 €
  • Tarif - 30 ans 15 €
  • Tarif - 18 ans 10 €
  • Tarif solidaire 5 €

Avec la Carte Châteauvallon-Liberté, votre 6ème place de spectacle est offerte !

Informations pratiques

Olivia Corsini et Serge Nicolaï, tous deux anciens comédiens du Théâtre du Soleil, portent à la scène ce personnage de femme forte, une héroïne, dont Ingmar Bergman fait le récit dans son roman Entretiens privés. Sur scène, les comédiens font exploser les sentiments, pris dans des injonctions contradictoires.

Si la partition écrite s’inspire librement du roman d’Ingmar Bergman, le spectacle, lui, mêle des expressions multiples. En appliquant les principes à l’œuvre dans le Bunraku (marionnettes japonaises), les corps des acteurs sont comme entièrement dirigés, tels des marionnettes, par un « manipulateur », qui reprendra ainsi le rôle du célèbre Koken japonais.

Une forme originale qui s’inspire profondément de ce fond hautement corrosif qu’est le jeu des amours adultes.

D’après le roman Entretiens privés d’Ingmar Bergman
Un projet d’Olivia Corsini et Serge Nicolaï
Mise en scène Serge Nicolaï
Collaboration à la mise en scène Olivia Corsini et Gaia Saitta
Avec Louis Beyler, Olivia Corsini, Andrea Romano et Stephen Szekely
Adaptation et dramaturgie Serge Nicolaï avec l’aide de Clément Camar-Mercier et Sandrine Raynal Paillet
Création lumière Marco Giusti
Scénographie Serge Nicolaï
Créateur son Emanuele Pontecorvo
Régie son Samuel Mazzotti
Régie générale Sébastien Sidaner
Administration Éric Favre
Chargé de production Christophe Hagneré

Production Compagnie Wild Donkeys / Porto Alegre Em Cena
Coproductions L’Espace des Arts – Scène nationale de Chalon-sur-Saône / Châteauvallon-Liberté, scène nationale / Manège Maubeuge – Scène nationale transfrontalière
Projet soutenu par le ministère de la Culture – Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France, L’Aria, Les Subsistances Lyon, La Corte Ospitale Rubiera, Il Funaro Pistoia et les Trétaux de France
Remerciements à Julie Anne Stanzak, Elsa Révol, Igor Rienzetti, Sara Valenti, Jonathan Foussadier, Ariane Bégoin, Nicolas Charrier, Benoit Guillouet, Camilla Bevilacqua, Ariane Mnouchkine, Les Tréteaux de France, Alexandre Roccoli, Sonia Leplat et Romain Colson de la MPAA ainsi que leurs équipes
Les œuvres théâtrales d’Ingmar Bergman sont représentées en langue française par l’agence Drama – Suzanne Sarquier www.dramaparis.com en accord avec la Fondation Bergman www.ingmarbergman.se et l’Agence Josef Weinberger Limited à Londres

Photos © Agnès Maury
Texte © Vanessa Asse et DR

Le corps accompagné, une âme, un double, une conscience, un guide. Le personnage est deux. Le lâché prise de l’acteur, qui n’est pas en charge de l’action, est sur le présent de son état, vit sans réfléchir au quoi faire. Le corps appartient au manipulateur, accompagnateur, dessinateur de l’action. Le vécu du personnage est pris en charge par ce binôme harmonieux. Le personnage est vécu par l’action, l’état, il est partagé. Il y a un travail d’écoute des deux protagonistes, entre le manipulateur et l’acteur, c’est le relais de la Vision.

Le manipulateur à l’écoute de la scène, de son acteur, invente, écoute, réagit, reçoit des visions de ce qui est dit, vécu, ressenti et il doit réagir et agir comme un metteur en scène. Cette transposition du corps non réaliste, car manipulé, entre comme une sous-couche émotionnelle imperceptible au spectateur.

Il est important que le manipulateur ne connaisse pas le texte, pour garder un terrain vierge d’anticipation de l’action, de garder l’écoute, le présent et de réagir à l’émotionnel. Ce qui oblige le présent c’est de ne rien connaître de l’histoire et pour l’acteur de ne rien connaître de sa « partiture », de sa chorégraphie émotionnelle.

Notre travail est d’arriver au même avec les acteurs. Trouver une gestuelle universelle et pour cela la marionnette peut nous aider beaucoup. Plus que jamais chercher le petit pour trouver le grand. Tout est signe !

Faire le bilan de sa vie, confronter le passé, le présent et le futur par le canal de l’imaginaire. Ingmar Bergman est le cinéaste de l’instant, chacune de ses oeuvres écrites naît dans une réflexion des héros sur le moment présent.

La présence de la vidéo renvoie aux spectateurs l’imperceptible, le détail, le sang qui gonfle les tempes, la perle de sueur qui trahit, le frémissement de la peau en réaction au désir, au dégoût. Chercher le petit pour le projeter en grand. C’est un autre point de vue, une couche supplémentaire à l’intimité des personnages, il est notre focus, et c’est aussi le centre de confession des personnages qui, par la caméra, nous rendent complices de leurs questionnements, de leurs doutes et nous interrogent, nous rendent témoins directs ou confidents.

Serge Nicolaï

La comédienne Olivia Corsini campe avec brio une Anna au destin tourmenté alors que son couple sombre. Les tableaux sont très visuels et les acteurs par moments incroyablement manipulés telles des poupées par le metteur en scène […]. Captivant. Le Point

La force de ce « Bergman Affair » réside surtout dans la représentation subtile et cinématographique d’un portrait de femme. Io Gazette

Portée par l’impressionnante Olivia Corsini dans le rôle d’Anna, épouse infidèle et héroïne bergmanienne, cette libre adaptation du roman Entretiens privés de Ingmar Bergman est une très belle réussite. Un geste théâtral original, audacieux et entier. La Terrasse

Compagnie Wild Donkeys

Olivia Corsini et Serge Nicolaï se rencontrent au Théâtre du Soleil en 2002 et partagent le plateau d’Ariane Mnouchkine pendant 12 ans. L’époque qui les réunit est celle des grandes créations collectives : Le Dernier Caravansérail, Les Ephémères, Les Naufragés du Fol Espoir. Une période pendant laquelle la compagnie s’oriente vers une nouvelle forme d’écriture chère au théâtre contemporain, une écriture au plateau où l’acteur est auteur.

Leur première mise en scène en 2012, A Puerta Cerrada, est une adaptation de Huis Clos de Jean-Paul Sartre, créée à Buenos Aires. En 2015, ils écrivent et interprètent le film Olmo et La Mouette (prix du jeune jury à Locarno) sous la direction de Petra Costa et Lea Glob. En 2018, après avoir créé la compagnie The Wild Donkeys, leur troisième collaboration donne naissance à la pièce A Bergman Affair. Puis, en 2021, Serge Nicolaï met en scène Sleeping, librement inspiré du roman Les Belles Endormies de Yasunari Kawabata, avec la participation de Yoshi Oida, et à la rentrée 2024, Olivia Corsini créera Toutes les petites choses que j’ai pu voir d’après des nouvelles de Raymond Carver.

Entourés de comédiens, de techniciens, scénographes croisés au cours de leurs parcours, ils créent une famille artistique qui réunit certains des plus proches collaborateurs d’Ariane Mnouchkine, Roméo Castellucci, Bob Wilson, Robert Lepage, Charles Berling, Giorgio Barberio Corsetti, Cyril Teste.

Parallèlement à l’activité de création et de diffusion, l’enseignement du théâtre et la transmission ont toujours été un axe fort dans leur travail. Olivia Corsini et Serge Nicolaï proposent de nombreux stages et ateliers sur l’ensemble du réseau national et international et approfondissent régulièrement une démarche théâtrale qui se situe à la lisière d’un engagement artistique et d’une réflexion pédagogique.

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