Après Orphelins et Girls & Boys, le dramaturge anglais Dennis Kelly continue d’explorer la violence chez l’Homme. Pour deux survivants après l’apocalypse, quelle part d’humanité subsiste ? Quels monstres sont tapis au fond d’eux-mêmes ? Antonin Chalon orchestre un huis clos à la mécanique impitoyable.
Mark entretient un bunker derrière chez lui et ses amis le traitent de paranoïaque. Survient un attentat nucléaire à caractère terroriste où Mark sauve Louise. Dans l’abri antiatomique, espace confiné où tout est rationné, même l’air que l’on respire, ils se retrouvent face à face. Deux petits lits superposés, de maigres portions de nourriture, le minimum vital pour un futur incertain et c’est la porte ouverte aux pires comportements.
La violence affleure et pourtant, l’humour, paradoxalement, n’est jamais loin dans les répliques ciselées de l’auteur britannique Dennis Kelly. Un face à face hypnotique que deux jeunes comédiens, Xavier Guelfi et Marie Petiot, interprètent avec une sensibilité acérée, à fleur de peau. Antonin Chalon, déjà présent au Liberté en 2017 comme comédien sous la houlette de Zabou Breitman dans Logiquimperturbabledufou, orchestre ici la mise en scène, précise et rythmée, comme une partition musicale.
Texte Dennis Kelly
Traduction Olivier Werner et Pearl Manifold
Texte publié chez L’Arche éditeur
Mise en scène Antonin Chalon
Avec Xavier Guelfi et Marie Petiot
Scénographie et costumes Salma Bordes
Lumières Quentin Maudet et Antonin Chalon
Son Rémi Billardon et Antoine Henry de Villeneuve
Regard extérieur Zabou Breitman
Production Cabotine – Compagnie Zabou Breitman
Coproduction anthéa, Antipolis Théâtre d’Antibes
Avec le soutien de La Chartreuse, Villeneuve lez Avignon – Centre national des écritures du spectacle et du Théâtre de la Porte Saint-Martin, Paris
Photos © Christophe Raynaud de Lage
Texte © François Rodinson