Flavia Coelho
Musique

Flavia Coelho

Avec une discographie de quatre albums incluant des titres inédits et des remixes, ainsi que des collaborations avec de nombreux artistes comme Gaël Faye ou Ibrahim Maalouf, l’artiste aux mille facettes nous surprend à chaque fois. Aujourd’hui, Flavia Coelho reprend la route de la tournée pour partager à son public Ginga, son nouveau projet haut en couleur.

Flavia Coelho
Flavia Coelho
Lieu
  • Châteauvallon
  • Théâtre couvert
Accessibilité
    • Concert debout
  • Dates Durée 1h30
  • vendredi 31 janvier 2025 20:00
Tarifs
  • Plein tarif 30 €
  • Tarif adulte avec la carte Châteauvallon-Liberté 20 €
  • Tarif partenaire (CSE et Associations culturelles partenaires) 20 €
  • Tarif - 30 ans 15 €
  • Tarif - 18 ans 10 €
  • Tarif solidaire 5 €

Avec la Carte Châteauvallon-Liberté, votre 6ème place de spectacle est offerte !

Informations pratiques

Pour ce cinquième album, Flavia Coelho, a puisé son inspiration lors de ses différents voyages au Brésil et dans le reste du monde. Mama Santa, le premier single où douceur et rythme chaloupé s’allient à merveille en est la preuve. Avec son énergie envoûtante, la chanteuse originaire de Rio de Janeiro nous propose ici une belle invitation à la danse.

En coréalisation avec Tandem, Scène de Musiques Actuelles départementale.

Avec Flavia Coelho (chant), Victor Vagh (claviers), Al Chonville (batterie) et Caetano Malta (guitare)

Production Blueline production

Photos © Li Rodagil
Texte © Vanessa Asse

Ce cinquième album principalement chanté en portugais est dédié aux musiques de cœur qui ont rythmées son adolescence, autrement dit, le son du début des années 90 jusqu’aux années 2000, que Flavia Coelho écoutait en boucle et parfois même, en cachette de son père, sur le petit poste de radio qu’il lui avait offert pour l’aider à s’endormir.

Au contraire, pour la petite Flavia, c’est tous les soirs la fiesta, éveillée jusqu’à 2h du matin, écoutant dans son lit, le transistor collé à l’oreille, les musiques de clubs internationaux, les dj sets, les remix, les hits comme « The rythm of the Night » de Corona, la chanteuse, pas la bière ! Devenu l’hymne de Flavia, son disque de chevet.

Elle découvre alors l’art de la production, la subtilité de certaines harmonies, la magie des mélodies, et s’imagine déjà sur scène, comme ses idoles, Madonna, Michael Jackson, James Brown, Marvin Gaye, et tous les grands artistes brésiliens de l’époque. Pendant deux ans, elle a même gagné sa vie en interprétant sur scène, tous ces tubes anglo-saxons qu’elle apprenait par cœur, phonétiquement sans parler un mot d’anglais.

Les années 90, représentent un grand bouleversement musical, mais aussi politique dans la vie de la chanteuse. De 1964 à 1985, le Brésil vit sous dictature militaire, Flavia Coelho qui est née en 1980, fait partie de la génération qui a pu profiter de toutes les musiques du monde entier, sans sélection, censure, ou barrage, avec l’arrivée des radios libres. La sienne, c’était radio Fluminense, une heure de flux musical par jour, dans laquelle Flavia Coelho puisait ses premières inspirations. musical par jour, dans laquelle Flavia Coelho puisait ses premières inspirations.

Cette époque coïncide également avec une étape charnière et douloureuse dans sa vie intime.
Le début de l’adolescence de la jeune Flavia a été particulièrement compliqué, marqué par le décès de sa mère à l’âge de 11 ans, et l’obligation de vivre avec son père. Ce père, ancien militaire, mélomane à ses heures perdues, mais aux antipodes de l’esprit festif, du militantisme féministe et LGBT, qu’incarnait sa mère, artiste maquilleuse-coiffeuse, reine de la nuit et des baile funk des cabarets brésiliens.

Flavia Coelho s’est construite ainsi, entre rigueur, liberté, et ouverture sur le monde et toutes les musiques du pop rock anglais, à Laurent Garnier (dont elle est une grande admiratrice et qu’elle aura la chance de rencontrer bien plus tard) en passant par la musique classique.

Toute la discographie de Flavia Coelho repose sur son évolution personnelle, de la fougueuse et rêveuse adolescente, à la pétillante jeune femme engagée. L’histoire de son album précèdent par exemple DNA, sorti en 2019, a commencé lorsqu’elle avait 38 ans, précisément l’âge qu’avait sa mère lors de sa disparition. Un album que Flavia Coelho a naturellement consacré à ce qu’elle décrit comme « l’œuf », c’est à dire, ses origines, mais aussi la richesse du métissage, de l’acceptation de soi et de la transmission, faisant par la même occasion écho à la situation politique du Brésil sous Bolsonaro à l’époque.

Aujourd’hui, Flavia Coelho poursuit son exploration de l’identité et sa quête d’authenticité, en abordant les thèmes de la reconstruction, du courage, et de la résilience, avec son fidèle producteur et arrangeur Victor Vaghet-Weinmann, rencontré à ses débuts en France.

Ensemble, ils ont initié et conçu tout le matériel de composition, les pads électro, orgues, claviers, guitares et percussions. Ces ingrédients mêlés aux mélodies entraînantes et à la sublime voix de l’envoûtante Flavia, ont donné vie aux dix pépites de Ginga.

L’écriture de ce nouvel opus a commencé il y a deux ans, après un déclic provoqué par une phrase clé, entendue par l’artiste : « Nous vivons nos vingt premières années, puis les vingt suivantes servent à comprendre les vingt premières ».

À 43 ans, Flavia Coelho est précisément arrivée à cette étape de sa vie. Pour créer Ginga, la chanteuse s’est replongée dans toutes les musiques de sa jeunesse, notamment les chansons sud-américaines de télénovelas bien kitch confie t-elle avec amusement, mais tellement importantes et fondatrices de son univers artistique.

Puis Flavia a enregistré ses idées sur son dictaphone qui ne la quittait plus, elle s’est mise à écrire et réaliser ses titres en studio, entre août et décembre 2023, dans une urgence vitale, comme un défi personnel à relever et une saudade typiquement « coelhienne », gorgée d’émotions.

G-funk, house, latin american, samba, reggae ou amapiano, dans Ginga, Flavia Coelho fusionne les genres et les héritages, orchestrés avec divers grades de sensualités et de vibrations, fruit de plus d’une centaine d’heures d’enregistrements. Pour la première fois, Flavia Coelho a totalement donné sa confiance à des collaborateurs réputés pour le mixage, comme un besoin impérieux de confier son travail, et prendre du recul pour un tout nouveau relief à ses chansons si proches d’elle.

Ainsi, c’est à Tom Fire, Prince Fatty, Paul de Synapson ou encore Guts qu’est revenue la délicate mission du mixage final du disque. Flavia Coelho nous hypnotise dès l’ouverture du disque avec sa chanson « Mama Santa », comme un un clin d’œil à sa mère.

La Garota do Rio qui a pris d’assaut la scène musicale française en 2011 pour prouver à son père qu’elle était une vraie artiste, clôture son épopée avec De vous à moi, une vibrante déclaration d’amour adressée à son pays d’adoption, La France.

Flavia prend son envol et nous embarque dans un voyage, du Brésil à Londres en passant par la Provence, Paris et partout ailleurs. Ginga est un jeu de jambes affûté pour traverser le sound system de la vie de Flavia Coelho en continuant d’accompagner la nôtre.

Aline Afanoukoué

G-Funk, house, samba, reggae ou amapiano, sur ce nouvel album, Flavia Coelho fusionne les genres et les héritages, orchestrés avec sensualité, vibration et inventivité, comme elle sait si bien le faire, magnétique. Nova