Hen
Marionnettes & Cabaret

Hen

Johanny Bert

Dans ce récit musical, une diva chante l’amour, les corps et la sexualité avec liberté. Elle n’est ni travestie, ni transsexuelle, ni transgenre. C’est une marionnette chimérique subversive qui interroge nos identités.

Hen
Hen
Hen
Lieu
  • Le Liberté
  • Salle Fanny Ardant
Accessibilité
  • Pour tous
    • dès 14 ans
    • Adaptation en LSF par Vincent Bexiga et rencontre avec les artistes Ven. 22 nov.
  • Dates Durée estimée 1h05
  • vendredi 22 novembre 2024 21:00
  • samedi 23 novembre 2024 18:00
  • mardi 26 novembre 2024 19:30
  • mercredi 27 novembre 2024 19:30
Tarifs
  • Plein tarif 30 €
  • Tarif adulte avec la carte Châteauvallon-Liberté 20 €
  • Tarif partenaire (CSE et Associations culturelles partenaires) 20 €
  • Tarif - 30 ans 15 €
  • Tarif - 18 ans 10 €
  • Tarif solidaire 5 €

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Informations pratiques

Hen (prononcez Heune) est un pronom suédois qui permet de désigner indifféremment un homme ou une femme. Dans cette pièce de Johanny Bert, Hen est un personnage exubérant, viril et à talons. Faite de mousse et de bois, de métal et de latex, cette créature se joue des images masculines et féminines et des clichés du cabaret, passant de l’amante plantureuse en tenues extravagantes, au garçon bodybuildé à forte poitrine.

Au son du violoncelle électroacoustique et de percussions, iel ou Hen chante Brigitte Fontaine et des compositions originales. Et nous plonge dans un spectacle déjanté. Un show insolent qui parle de liberté avant tout.

Conception, mise en scène Johanny Bert
Collaboration mise en scène Cécile Vitrant
Avec Johanny Bert (voix de Hen) et Lucile Beaune
Musique Guillaume Bongiraud (violoncelle électroacoustique) et Cyrille Froger (percussionniste)
Régie générale et lumière Gilles Richard et Gautier Le Goff
Régie son Frédéric Dutertre et Simon Muller
Auteurs compositeurs pour la création Marie Nimier, Prunella Rivière, Gwendoline Soublin, Laurent Madiot, Alexis Morel, Pierre Notte, Yumma Ornelle et une reprise de Brigitte Fontaine
Arrangements musicaux Guillaume Bongiraud et Cyrille Froger
Fabrication des marionnettes Eduardo Felix
Lifting Hen Laurent Huet
Travail vocal Anne Fischer
Dramaturge Olivia Burton
Création lumières Johanny Bert et Gilles Richard
Création sons Frédéric Dutertre et Simon Muller
Création costumes Pétronille Salomé assistée de Romain Fazi et Carole Vigné
Stagiaires costumes Lune Forestier, Solène Legrand et Marie Oudot
Assistanat manipulation Faustine Lancel
Construction décor Fabrice Coudert assisté de Eui-Suk Cho
Administration, production, diffusion Mathieu Hilléreau, Les Indépendances
Assistant de production Thomas Degroïde

Production Théâtre de Romette
Coproductions Le Bateau Feu – Scène Nationale Dunkerque / La 2Deuche – Lempdes
Partenaires La Cour des Trois Coquins – scène vivante de Clermont-Ferrand / Le Mouffetard – Théâtre des arts de la marionnette à Paris / Le Carreau du Temple à Paris – Accueil studio

Photos © Christophe Raynaud de Lage
Texte © Vanessa Asse

Cette création est le fruit d’une recherche sous forme de laboratoires sur les questions d’identités et de genre confrontée à une recherche sur les origines d’un théâtre de marionnettes subversif.

La marionnette a une histoire complexe et passionnante dans son rapport à la subversion. Si elle a parfois subi la censure, elle a aussi été manipulée au service de l’évangélisation, en tant que marionnette partisane en temps de guerre (à travers notamment l’exemple de la Guerre d’Espagne), marionnette au service d’un appareil d’état (outil de propagande soviétique en Pologne) ou encore vecteur de discours identitaires du colonialisme.

Mais, selon les pays, la marionnette a aussi été une prothèse masquée permettant de lever le poing vers une forme d’engagement. Le montreur-manipulateur était caché dans le castelet et pouvait assumer des propos politiques, engagés socialement ou à caractère érotique. Traité souvent avec humour, ce théâtre forain parfois présenté en rue ou dans les cafés était une façon de dénoncer et d’amuser, de railler la bourgeoisie, le propriétaire, les forces de l’ordre, la mort.

Pour ce nouveau projet, nous créons un personnage central, HEN. Corps de mousse, de bois, de métal et de latex, sculpté minutieusement, HEN est un personnage marionnettique, manipulé à vue par deux acteurs. HEN se transforme et joue avec les images masculines et féminines grâce à un corps pouvant muter avec sarcasme et insolence au gré de ses envies. HEN affirme une identité multiple traduite par un travail de plusieurs costumes-plastiques et à travers la nudité de son corps. En coulisse, une démultiplication du corps marionnettique de HEN avec le même visage mais avec différentes sculptures de corps permettant à HEN en scène de muer en différentes silhouettes. Cette multiple fabrication de variations des corps est réalisée par Eduardo Felix, plasticien et sculpteur, sous la direction de Johanny Bert et de Pétronille Salomé costumière.

HEN est accompagné par deux musiciens électro-acoustique au plateau : Guillaume Bongiraud, musicien violoncelliste, et Cyrille Froger, percussionniste multi-instrumentise.

Les textes sont des créations originales pour le spectacle écrites et composées par Marie Nimier, Prunella Rivière, Gwendoline Soublin, Laurent Madiot, Alexis Morel, Pierre Notte, Yumma Ornelle, Guillaume Bongiraud et Cyrille Forger.

On sort de là sans le vouloir, avec juste l’envie d’y retourner, parce que la bulle d’HEN est libre et rare, (…) parce que la seule porte de sortie est de s’enfermer dans les cabarets pour chanter les amours rêvées. HEN est un chef d’oeuvre, un coup de talon aiguille dans le vieux monde. Toute La Culture

Diva des temps modernes, trash autant qu’extravagante, HEN (…) brûle les planches et invite à entrer dans une danse folle, trans, envoûtante. Portée par la voix suave et velours de son créateur Johanny Bert, cette poupée de bois et de chiffon dépasse les genres, transgresse les codes. Attention, coup de coeur ! L’Oeil d’Olivier

L’histoire se reproduit : c’est cyclique, il faut parfois se battre à nouveau pour des droits que l’on croyait acquis et il faut pourtant aussi avancer, en réclamer d’autres, inventer, proposer. C’est exactement ce que font avec grand art Johanny Bert et son équipe technique et artistique. Sur les brisées du passé, ils chantent. Les Inrockuptibles

Metteur en scène, comédien, plasticien, c’est au fur et à mesure de ses rencontres et des créations qu’il construit un langage singulier en cherchant principalement à confronter l’acteur, à la matière, la forme marionnettique. Chaque création nait d’une nécessité intime, d’un désir artistique et c’est en équipe qu’il bâtit un dispositif qui se réinvente à chaque spectacle en fonction de la dramaturgie, du propos créant des formes toujours nouvelles. Johanny Bert ne souhaite pas restreindre son travail de créateur à un seul rapport au public et c’est dans cette identité multiple et assumée qu’il crée.

Ses projets naissent souvent de commandes d’écritures ou de textes d’auteurs.trices contemporains.nes notamment Marion Aubert pour Les Orphelines pour le CDN de Vire (2010), Stéphane Jaubertie pour De Passage (2014) en coproduction avec les Tréteaux de France, Magali Mougel Elle pas princesse, Lui pas héros (2016) en coproduction avec le Théâtre Sartrouville Yvelines CDN, puis Frissons en 2020, Waste de Guillaume Poix au Théâtre Poche de Genève (2016), Catherine Verlaguet, Gwendoline Soublin, Arnaud Cathrine, Thomas Gornet pour la création de Une épopée (2020) mais aussi pour d’autres créations avec Emmanuel Darley, Philippe Dorin, Fabrice Melquiot, Sabine Revillet, Pauline Sales…

Johanny Bert aime travailler en collaboration avec d’autres artistes comme Yan Raballand pour Krafff (2007), Le Petit Bain (2016) ou pour des collaborations avec d’autres compagnies.

Engagé dans un travail de territoire, sa compagnie est implantée à Clermont-Ferrand (région Auvergne Rhônes-Alpes). Depuis septembre 2018, Johanny Bert est artiste compagnon au Bateau Feu, scène nationale de Dunkerque. Il y développe des temps de recherche et des créations, notamment HEN cabaret insolent (2019), Une épopée (2020) et débute une collaboration avec le Théâtre de la Croix Rousse à Lyon.

Il présente au festival d’Avignon 2021 une commande du festival et de la SACD dans le cadre du programme Vive le Sujet ! Une nouvelle recherche entre l’installation et le spectacle vivant avec le musicien Thomas Quinart : Làoùtesyeuxseposent.

Il prépare une suite de projets sur l’amour avec Le Processus, texte de Catherine Verlaguet, La (nouvelle) ronde, texte de Yann Verburgh et en décembre 2022 son premier opéra proposé par l’Opéra du Rhin La Flûte enchantée de Mozart.