Il y a eu un amour. Avant. Il y avait des rêves et de l’espoir dans le bruit du vent. Restent des moments de vie dans des enregistrements. Dirigé par Jacques Osinski, il y a face à nous un comédien d’exception : Denis Lavant.
dès 15 ans
Départ Place de la Liberté – Toulon à 19h20
Retour 20 mn après la fin du spectacle
Comme s’il reconstruisait le théâtre après avoir tout rasé, Beckett le redéfinit pour les temps modernes. Demeure ce qui en fait peut-être l’essentielle qualité, cette simultanéité extraordinaire du passé et du présent dans un même lieu et dans un même temps. Dans La dernière bande, un homme écoute le jour de son anniversaire des bandes magnétiques qu’il a enregistrées des années auparavant. Il les commente en mangeant des bananes. Il est homme moderne accouplé à la machine enregistreuse tout en étant encore un peu primate, mal dégagé de l’animal. Et dans une nuit profonde, antédiluvienne, sur la scène, presque rien et l’univers entier.
Denis Lavant est un grand parmi les grands. Silhouette dansante, mélange de rudesse et de douceur, voix rauque, ce poète de la scène, sous la direction de Jacques Osinski, irradie naturellement, sans effet et sans esbroufe. Son visage est à lui seul tout un spectacle et Beckett lui va comme un gant.
Texte Samuel Beckett
Texte publié aux éditions de Minuit
Mise en scène Jacques Osinski
Avec Denis Lavant
Lumière Catherine Verheyde
Scénographie Christophe Ouvrard
Costumes Hélène Kritikos
Dramaturgie Marie Potonet
Son Anthony Capelli
Production L’Aurore Boréale
Coréalisation Théâtre des Halles, Scène d’Avignon / Athénée Théâtre Louis-Jouvet, Paris
Avec le soutien du ministère de la Culture DRAC Île-de-France et de l’ARCAL
L’Aurore Boréale est subventionnée par le ministère de la Culture
Photos © Pierre Grosbois
Texte © François Rodinson