Le romanesque qui est là, tout près, le théâtre et la ville, le théâtre et la vie, François Cervantes, avec chaleur, ouvre notre capacité à l’enchantement. Comme dans un « vrai » cabaret, le spectacle est constellé de chansons, de numéros, de travestissements, de magie…
En 1980, le Théâtre du Gymnase, à Marseille, est à l’abandon. Un milliardaire américain, Armand Hammer, rencontre le maire de Marseille, Gaston Defferre. L’Américain veut acquérir le Théâtre du Gymnase où ses parents se sont abrités lors d’un violent orage en 1897. Leur bateau sur lequel ils fuyaient la Russie avait dû faire escale pour des réparations. Dans ce théâtre, ils avaient été accueillis, séchés puis avaient assisté à un spectacle. De retour à leur cabine, dans l’euphorie de cette journée chaleureuse, ils avaient fait l’amour. Le fruit de leur union, c’était lui, ce vieil Américain.
Le spectacle raconte cette histoire merveilleuse et pourtant vraie, mais c’est aussi une ode au théâtre, à ce lieu où « se mettre au chaud, trouver à boire et à manger » selon les souhaits du milliardaire. Un travail choral, des numéros décoiffants, les absents sont ceux qui ne sont plus là, ce sont aussi ceux qui ne vont pas au théâtre et à qui ce spectacle veut ouvrir les portes en grand.
Texte et mise en scène François Cervantes
Avec Théo Chédeville, Emmanuel Dariès, Catherine Germain, Pia Lagrange, Sipan Mouradian et Sélim Zahrani
Création son et régie générale Xavier Brousse
Création lumière Christian Pinaud
Régie lumière Bertrand Mazoyer
Création costumes, masques et perruques
Virginie Breger
Régie plateau Guillaume Ledieu
Production L’Entreprise – Compagnie François Cervantes
Coproduction Les Théâtres Gymnase-Bernardines, Marseille / MC2: Grenoble / Domaine d’O, Montpellier / Pôle Arts de la Scène – Friche la Belle de Mai, Marseille / Le Cratère, scène nationale d’Alès
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National
Partenaires de production SCIC – Friche la Belle de Mai
Avec le soutien du ministère de la Culture DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, du Conseil Régional Sud – Provence-Alpes-Côte d’Azur, du Conseil Départemental des Bouches du Rhône et de la ville de Marseille
Photo © Christophe Raynaud de Lage
Texte © François Rodinson
« Plus que jamais, nous prenons conscience du caractère indispensable de ce dernier {le théâtre}, et de l’impact effroyable que sa disparition occasionnerait. » Journal Ventilo — Lucie Ponthieux Bertram (28 janvier 2021)
« Un cabaret magnifique qui accueille le théâtre et la vie sous toutes ses formes. Un refuge pour toutes les douleurs, toutes les solitudes. […] Le Cabaret des absents est une pièce gigogne pleine de bribes d’existences telles qu’on en trouve dans d’autres spectacles de François Cervantes : anonymes, solitaires, exilées. […] Le cabaret de François Cervantes est un théâtre comme il n’en existe peut-être pas, mais comme on aimerait tant qu’il en soit. (…) C’est un théâtre d’utopies, dont le fou et poétique cabaret de ce spectacle est davantage qu’une métaphore magnifique. Sceneweb — Anaïs Heluin (26 janvier 2021)
« D’un rien, d’un incident, d’un épiphénomène, le metteur en scène plonge dans la mémoire du théâtre et invite à un voyage à travers le temps. […] Magiciens de carton, clowns célestes, enchanteurs d’oiseaux, travesti, grandes dames de la chanson, tout un bestiaire d’artistes défilent devant nos yeux. […] (François Cervantes) signe un spectacle profondément humain et onirique. » L’œil d’Olivier — Olivier Frégaville-Gratian d’Amore (24 janvier 2021)
« Des figures de l’exil tracent une fresque des grandes cités […] entre fiction et réalité, donnant à voir à la des figures radieuses. Ce travail est un patchwork poétique accompli avec les talents bien frappés de Théo Chédeville, Louise Chevillotte, Emmanuel Dariès, Catherine Germain, Sipan Mouradian et Sélim Zahrani. »
Hottello Théâtre — Véronique Hotte (23 janvier 2021)