Abonnés aux prix prestigieux, Xavier Jaillard et Gregori Baquet sont tous deux des collectionneurs de statuettes des Molières. Le K est un bon exemple d’une réussite qui inspire le respect. Adaptation au cordeau, acteur fluide, raffiné et animal, tout nous invite à nous pencher sur ce K.
N’y allons pas par quatre chemins, Le K est un chef d’œuvre de la littérature universelle. « Le K est un poisson extrêmement rare, certains disent même qu’il n’existe pas. » Le ton est donné. En haute mer, entre immensité et solitude, le mythe et l’humain se rejoignent.
Ce recueil de nouvelles de l’auteur du non moins fameux Désert des Tartares, conjugue à la modernité l’éternité du sentiment métaphysique.
La création, l’amour, la destinée, la honte, le déshonneur, la solitude, le temps qui passe… Grégori Baquet sait surprendre, étonner, au gré des récits. Son visage ouvre à des paysages, laisse advenir des trouées de légèreté dans l’écriture incisive de Buzzati. L’acteur respire le grand large, nous entraîne sur les chemins du fantastique ou de la comédie, vers l’étrangeté, l’absurde, l’intensité de la vie.
Face à lui, un grand K, pierre angulaire et anguleuse, énigmatique monolithe, se métamorphose. Le K de l’Homme est posé.
Texte Dino Buzzati
Adaptation et mise en scène Grégori Baquet et Xavier Jaillard
Avec Grégori Baquet
Lumières Stéphane Baquet
Musique Frédéric Jaillard
Collaboration artistique Victoire Berger Perrin
Production Le Théâtre Rive Gauche / La Compagnie Vive / Canal 33
Avec le soutien de Marsan sur Scènes – Théâtre de Gascogne
Photo © Fabienne Rappeneau — Théâtre Rive Gauche
Texte © François Rodinson