Le temps
Danse

Le Temps

Compagnie DCA — Philippe Decouflé

Après avoir électrisé l’Amphithéâtre avec Stéréo et son énergie rock, Philippe Decouflé nous plonge cette fois-ci dans un dancing. Le chorégraphe revient avec une nouvelle création haute en couleur, portée par dix danseuses et danseurs et invite une troupe d’amateurs à partager la scène.

Le Temps
Lieu
  • Châteauvallon
  • Amphithéâtre
Accessibilité
  • Pour tous
    • dès 10 ans
  • Dates Durée estimée 1h30
  • jeudi 5 juin 2025 22:00
  • vendredi 6 juin 2025 22:00
Tarif Amphithéâtre
  • Plein tarif 35 €
  • Tarif adulte avec la carte Châteauvallon-Liberté 25 €
  • Tarif partenaire (CSE et Associations culturelles partenaires) 25 €
  • Tarif - 30 ans 15 €
  • Tarif - 18 ans 10 €
  • Tarif solidaire 5 €

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Informations pratiques

Chaque pièce de Philippe Decouflé est un évènement. Mêlant la danse contemporaine au théâtre, la musique au cirque, ses spectacles surprennent par leurs aspects chorégraphiques et leurs mises en scène.

Mémoire des corps et souvenir des gestes sont le socle de cette nouvelle pièce.

Au plateau, les interprètes marchent inlassablement jusqu’à ce que surgissent des solos, des duos, des trios et plus encore. Tous les âges s’y croisent, rendant hommage à la beauté du geste qui défie le temps. Hommage à la danse dans tous ses styles.

Coproduction et résidence Châteauvallon-Liberté

Mise en scène et chorégraphie Philippe Decouflé
Avec Dominique Boivin, Meritxell Checa Esteban, Philippe Decouflé, Catherine Legrand, Éric Martin, Alexandra Naudet, Michèle Prélonge, Lisa Robert, Christophe Waksmann, Yan Raballand et la participation d’un groupe de volontaires amateurs

Production déléguée Compagnie DCA / Philippe Decouflé
Coproduction En cours
La Compagnie DCA est une compagnie indépendante, subventionnée par le Ministère de la Culture (DRAC Île-de-France), la Région Île-de-France, le Département de la Seine Saint-Denis et la Ville de Saint-Denis
Soutien de la Caisse des Dépôts.

Photos © Titouan Massé
Texte © Vanessa Asse

Un spectacle simple à regarder. Simple comme son principe : une traversée ininterrompue du plateau, toujours dans le même sens. Une traversée qui, petit à petit, va s’enrichir de mille variations.

Le temps de l’horloge, la vitesse, la lenteur, les cycles, les jours et les nuits, les boucles de vie ; parler du temps c’est parler de ce qui se répète, de ce qui se transforme, de ce qui se transforme dans la répétition. Le temps de la marche, la marche du temps.

Il s’agit à travers cette trame de magnifier la beauté d’artistes de tous âges, pour lesquels j’éprouve admiration et respect. Nous construisons ensemble des danses sensibles, chargées du passé très riche de certains danseurs et de la rencontre des générations.

La notion de groupe, de masse, est importante dans cette aventure. J’ai dans la tête des alignements de personnages en mouvement, comme un décor vivant qui structure et modifie la perception de l’espace. C’est pourquoi, en renfort de l’équipe, nous ferons appel à un groupe d’amateurs et d’amatrices, de tous âges et de toutes corpulences.

Parfois derrière, parfois autour, parfois mélangés aux danseurs et danseuses professionnels, ils et elles amèneront, outre la puissance du groupe, une dose d’inconnu et de poésie, propre à chaque représentation.

Après une formation à l’expression corporelle, au cirque, au mime et à la danse, Philippe Decouflé travaille comme danseur avec Alwin Nikolais, Karole Armitage, François Verret, Régine Chopinot…

Il crée en 1983 sa première pièce Vague Café qui remporte le concours chorégraphique international de Bagnolet, et fonde alors sa compagnie, DCA (Diversité, Camaraderie, Agilité). Philippe Decouflé monte ensuite plusieurs spectacles courts (Surprises, Fraîcheur Limite, Soupière de Luxe, Tranche de Cake) et son nom se fait peu à peu connaître en France et en Europe.

Il a réalisé des clips, notamment pour le groupe New Order, ainsi que de nombreuses publicités marquantes des années 1980 dont la fameuse publicité pour Polaroïd, qui a obtenu un Lion d’argent au Festival de Venise en 1989.

L’aspect visuel, décalé et même ludique, voire burlesque de sa danse, est un élément important de son style, il apporte à ses chorégraphies un côté humain, artisanal et poétique

En 1989, il est choisi pour organiser plusieurs spectacles, dont La Danse des sabots, lors du défilé du bicentenaire de la Révolution française à Paris.

Fort de ce succès, Philippe Decouflé crée en 1992 la mise en scène très remarquée des festivités d’ouverture et de clôture des Jeux olympiques d’Albertville avec le costumier Philippe Guillotel, qui lui donnera une renommée internationale.

En 1993, la compagnie crée les Petites Pièces Montées et interroge l’espace en se demandant « comment faire entrer et sortir les danseurs par les cintres, comment les faire surgir du plancher ».

En 1995, la compagnie DCA s’installe à la Chaufferie à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) dans une ancienne usine réhabilitée à cet effet, et qui depuis est son lieu de résidence, et parfois de représentations.

En 1996, Philippe Découflé, Pascale Henrot et Jean Rabasse partent au Japon monter une comédie  musicale, Dora, le chat qui a vécu un million de fois.

En 1997, Philippe Decouflé orchestre l’Art en parade à Beaubourg et met en scène la cérémonie d’ouverture du 50ème anniversaire du Festival de Cannes.

En 1998, il réalise un moyen métrage, Abracadabra, puis met en scène Shazam! qui sera joué plus de deux cent fois en France et à l’étranger. Shazam! sera ensuite présentée à l’Opéra Garnier en 2001.

En 2003, grâce à Maimi Sato, il retourne avec son équipe au Japon. La compagnie ouvre le 10ème Festival International des Arts de Kanagawa avec la création d’Iris, spectacle mêlant des artistes japonais, chinois et français. 2004 est aussi l’année de Tricodex, pièce créée pour les danseurs du Ballet de l’Opéra National de Lyon, qui partira en tournée dans le monde entier.

En 2006, il présente au Parc de la Villette L’autre Défilé, un défilé de costumes de scène de l’Opéra et de la Comédie-Française mis en scène pour 120 défilants amateurs.

L’année suivante, Decouflé se voit confier l’organisation des festivités de l’ouverture de la Coupe du monde de rugby 2007 avec notamment une parade à Paris appelée La Mêlée des mondes, regroupant un millier de volontaires habitant la Seine-Saint-Denis.Depuis le 21 septembre 2009, Philippe Decouflé signe la revue Désirs présentée au Crazy Horse Saloon en revisitant les codes du strip-tease et du spectacle érotique notamment en y incorporant ses travaux sur la vidéo. De 2010 à 2013, il est en résidence au Théâtre national de Bretagne où il crée son spectacle Octopus pour ouvrir cette période.

En 2012, la Grande Halle de la Villette à Paris lui consacre une importante monographie constituée de spectacles et d’une grande exposition : Opticon. Sur 6000m2, la Compagnie DCA présente des installations ludiques et interactives autour de l’optique, à mi-chemin entre l’art contemporain et l’entresort forain. C’est à l’occasion de cet évènement qu’est créé Panorama, spectacle qui fera une tournée artistique en 2014.

En 2015, à l’occasion de l’ouverture de la Philharmonie de Paris, qui accueille dans ses nouveaux espaces l’exposition « David Bowie Is … », il rend hommage à David Bowie avec Wiebo. Il crée une forme hybride, à mi-chemin entre le concert et la performance, portée par une vingtaine de danseurs, musiciens et acrobates et trois chanteuses invitées (Jeanne Added, Jenny Beth – Savages, Sophie Hunger).

En 2016, la tournée de Contact se poursuit en Corée et au Japon, et Philippe retravaille pour le Cirque du Soleil. Il crée une comédie musicale intitulée Paramour au Lyric Theater de Broadway, devenant ainsi le premier metteur en scène français présentant un spectacle sur la 42e rue. Il part ensuite au Japon pour une nouvelle comédie musicale Watashi wa Shingo, adaptation du manga
éponyme.

Philippe Decouflé continue de collaborer à des projets de commande, avec le réalisateur Bruno Dumont pour le télé-film Jeannette en 2017 puis Jeanne en 2019. Il adapte égale le roman de science fiction Tree Body Problem à Shanghai en 2019. La pièce Shazam! est remontée en 2021 avec une partie des interprètes de l’ancienne version, et d’autres qui collaborent plus récemment avec la Compagnie DCA.