Tel Ulysse mettant dix ans pour retrouver son foyer, nous accompagnerons O dans son épopée de plusieurs siècles. Avec elle, nous aborderons certains mystères des abysses, glissant entre les carcasses des bateaux et les anémones de mer ; nous longerons la dorsale médio-atlantique pour découvrir les Rimicaris exoculata, de petites crevettes vivant à des températures extrêmes ; nous nagerons dans les eaux glacées de l’océan Austral; pleurerons dans le Pacifique au milieu d’une mer de plastiques ; jouerons avec les dauphins, observerons les coraux et leurs occupants avant d’aller danser dans les eaux chaudes des Caraïbes.

Texte et mise en espace Jeanne Mathis
Création sonore et musique live Martin Guibreteau et Djéké Koffi
Avec Mathilde Parmentier-Gierusz

Production déléguée Cie Kaïros Théâtre

Jeanne Mathis a été immergée dès son plus jeune âge dans le monde du spectacle, ses parents étant co-fondateurs de la Scène Nationale Châteauvallon.

De 1992 à 2002, elle codirige la compagnie conventionnée L’Insolite Traversée aux côtés de Cyril Grosse et Frédéric Andrau. Durant cette période, elle endosse les casquettes de comédienne, metteuse en scène et/ou scénographe, notamment pour les pièces Textes sans sépulture, C’est possible (Ça va ), La forêt d’Ostrovski, etc.

En 1996 et 1998, elle signe ses premières mises en scène L’Ours d’A. Tchekhov et Lorsque cinq ans seront passées de FGLorca. Son attrait pour cette discipline la conduit à se détourner de sa carrière d’actrice.
En 2003, Jeanne fonde la Cie Kaïros Théâtre. Avec, elle met en scène L’exclu, l’idiot et autres, pièces satiriques de M. Pavlova, Push de Saphirre, une Alice(s) d’aujourd’hui tirée de l’oeuvre de L. Carroll, Quels conseils utiles aux élèves huissiers de L. Salvayre. Sa collaboration avec la chorégraphe S. Odin débouche sur la création des pectacles fusionnant danse et théâtre Si seulement tu souriais, et Dancing.
En 2010, elle obtient la licence pro TAIS (techniques appliquées de l’image et du son), puis en 2014, une licence en biologie avant de commencer un Master en Biologie marine.

Attirée par le questionnement philosophique que soulèvent les lois du vivant, elle explore les intersections entre l’art et la science. Après cette interruption, elle revient à la mise en scène en 2017 en choisissant de monter ses textes Apoptose ou la chute des feuilles en automne sur le thème de la mort cellulaire, De l’autre côté des vagues sur la notion d ‘identité, ou encore Le voyage d’O, odyssée des océans et de leurs rivages.

En parallèle de ses créations, elle a toujours consacre une partie de son temps à la sensibilisation culturelle par le biais d’ateliers et de stages dans des milieux dit “sensibles”, affirmant son désir de rendre l’art accessible à tous.

Natif de la Côte d’Ivoire, l’odyssée musicale de Djéké Isaac Koffi commence à vingt-cinq ans lorsqu’il s’essai à la basse. Emporté par une passion débordante pour cet instrument, il rompt avec son quotidien, quitte son pays et s’installe au Burkina Faso, se dédiant alors corps et âme à son art.

Les débuts de sa carrière en tant que bassiste sont fortement influencés par le reggae, grâce à sa collaboration avec le chanteur King Faya. Après une période difficile dans un pays étranger, sa virtuosité lui permet de se faire repérer, et il collabore alors avec des talents burkinabais reconnus tels qu’Awa Melone, Zêdess, Dicko fils, parmi tant d’autres.

En 2016, il intègre le groupe de musique mandingue Ibrahim Keita et les Nankama avec qui il fait une tournée en France. Il y rencontre Jeanne Mathis qui lui propose d’écrire la musique de son spectacle Apoptose ou la chute des feuilles en automne. Dès lors, une collaboration se crée entre les deux artistes, et Isaac a intègre la Cie Kairos. Il signe les bandes-son de chacune de ses créations et participe au travail de sensibilisation notamment avec les résidences Rouvrir le monde.

Installé en France, il perfectionne sa pratique musicale au Conservatoire de TPM, en section jazz. Il intègre également le groupe Yele avec qui il sillonne les scènes du monde avant de créer son propre groupe, Abi Afrobeat, pour jouer ses propres compositions. En quête de nouveaux horizons musicaux, il monte en 2023 Ngoni, voyage en terres africaines, un concert solo propice à la méditation.

Ces dernières années, il a également élargi ses compétences en apprenant le bruitage pour la scène. Cette nouvelle pratique lui a servi lors d’interventions dans des zones prioritaires autour de thèmes sur la nature ou encore en EHPAD pour un travail de mémoire à partir de bruitages et d’archives sonores.

Son univers musical est un savant mélange de traditions et d’innovations, créant une harmonie qui le distingue. Une fusion des styles qui fait écho à son propre voyage, entre l’Afrique et l’Europe.

Mathilde Parmentier-Gierusz a bâti son parcours artistique grâce à une solide formation et une passion inébranlable pour le théâtre. Elle a obtenu sa Licence d’études théâtrales à la Sorbonne Nouvelle en 2019, marquant ainsi le début de son engagement dans le monde du spectacle. Son désir de perfectionnement l’a conduite par la suite à suivre un Cycle à Orientation Professionnelle au Conservatoire de Créteil de 2017 à 2020.

Déterminée à élargir son champ d’expertise, Mathilde a intégré la Classe préparatoire aux enseignements supérieurs au Conservatoire de Toulon de 2020 à 2022, où elle a continué à se forger son identité artistique. Parallèlement, elle a suivit des cours de chant au dans le Département de musique actuelle du Conservatoire de Toulon, enrichissant ainsi sa palette artistique.

Elle a commencé sa carrière dans du théâtre pour enfant avec la Cie Périphériques en 2019 dans Monsieur, Blanchette et le Loup de José Pliya ; la Cie Si tu m ‘apprivoise en 2020 dans Demain is presque dead de V. Moskovosky ou encore la Cie Théâtre de la Vallée dans Alice du quartier des Merveilles en 2022.

En plus de ses expériences théâtrales pour enfants, Mathilde Parmentier-Gierusz s’engage également dans des projets tout public Parmi lesquels Toutes les lieux sont déjà prises en 2022; Le voyage d’O
de Jeanne Mathis avec la Cie Kaïros Théâtre en 2023 ou Le songe d’une nuit d ‘été d’après Shakespeare avec Le bruit des hommes, également en 2023.

Martin Guibreteau est un percussionniste accompli et un musicien interprète polyvalent. Son apprentissage musical a été marqué par l’obtention d’une Licence de musicologie en 2018, puis par un
Diplôme d’Études Musicales (DEM) de percussion classique au conservatoire de Tours en 2017 et un
Diplôme d’Études Musicales (DEM) de percussion cubaine au conservatoire de TPM en 2022.

Sa carrière musicale a été enrichie par une variété d’expériences professionnelles et éducatives qui ont forgé son expertise.

Il a débuté en tant que professeur de percussion à Fondettes (37) de 2015 à 2017, puis de 2019  2021, dans une école de musique au Lavandou. En 2023, il a élargi son expérience d’enseignement en devenant professeur de percussion remplaçant au
Conservatoire de Marseille. Aujourd’hui, Martin est employé par le Conservatoire de TPM, où il accompagne les cours de danse. Un travail qu’il avait déjà pratiqué en 2021 pour le Ballet Baroque de Nicole Vivier.

Parallèlement à son engagement éducatif, Martin a développé sa carrière d’interprète dans des orchestres. En 2022 et 2023, il a été percussionniste supplémentaire dans l’orchestre de l’opéra de Marseille, participant à des performances artistiques de premier plan. De 2021 à 2023, il est percussionniste au sein de l’orchestre de la Musique de la Marine nationale.

Sa créativité musicale ne s’arrête pas là. Il est batteur dans divers groupes de musiques actuelles, dont Abi Afrobeat, Mamacita, Alex Kinn Trio, Brass Tout Puissant et Fuego Latino. En 2019, il enrichit son expérience avec la Cie Kaïros Théâtre en intégrant le projet Le voyage d’O ou encore en participant à O Méditerranée un spectacle réalisé en collaboration avec des étudiants de l’université de La Garde.