Cinéma
Les Nuits de l’envoûtement : 3 nuits de cinéma, une conférence et un DJ set pour explorer la figure de la sorcière et (re)découvrir le Folk Horror, sous genre du cinéma d’horreur.
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Au-delà des clichés populaires, la sorcière est une figure ancienne et polymorphe qui a inspiré les artistes depuis la fin du Moyen Âge. De la « chasse aux sorcières » au féminisme, en passant par l’imaginaire romantique, son apparence et son symbolisme évoluent sans cesse. Les artistes et leurs sorcières racontent en filigrane l’histoire des femmes en Occident. À travers un corpus de peintures, dessins, gravures, sculptures et photographies, ce mythe inépuisable nous permet de mieux saisir la place des femmes, leur rapport au corps, à la sexualité, mais aussi à la nature.
Alix Paré est historienne de l’art, diplômée de l’École du Louvre et conférencière spécialisée en peinture occidentale (du XVIIe à nos jours). Après avoir travaillé au Centre des monuments nationaux et à la Réunion des musées nationaux, elle déploie une activité d’écriture, de cours et de conférences. Passionnée par les questions d’iconographie, l’histoire des femmes et les liens entre art et littérature, elle est l’autrice de plusieurs livres aux éditions du Chêne dont Sorcière (2020), Diable (2021), Fantastique Gustave Doré (2021), ou Héroïne (2022).
Originaire du Maroc et exilé•e en France à Marseille depuis 2018, Vanda Forte est musicologue, chanteur•se et multi-instrumentiste. Ielle se fait principalement remarqué•e en tant que DJ aux événements Méta Zone Libre, puis à l’édition 2021 des Nuits Sonores, signant le closing du festival. Alliant force et vandalisme, comme l’indique son nom de scène, Vanda confectionne des DJ sets a l’image de son processus de production musicale ; avec une démarche expérimentale, diversifiant les structures rythmiques, accentuées par des basses issues de la Rave Culture, teintées de mélodies tantôt fluides, tantôt étranges. Vanda Forte place le fait de vivre dans un corps de femme, en étant non-binaire, au centre de ses revendications et de sa poésie.
Photo © Diane Rigou
1630, en Nouvelle-Angleterre. William et Katherine s’établissent à la limite de la civilisation, menant une vie pieuse avec leurs cinq enfants et cultivant leur lopin de terre au milieu d’une étendue encore sauvage. La mystérieuse disparition de leur nouveau-né et la perte soudaine de leurs récoltes vont rapidement les amener à se dresser les uns contre les autres…
Il y a longtemps qu’on n’avait vu film d’horreur aussi beau que The Witch. Non pas tant par la peur qu’il occasionne, qui serait presque secondaire, que par la précision de sa mise en scène, l’intelligence de son scénario, la force de son discours. GQ
Une expérience viscérale, sensorielle, à plusieurs degrés de lecture et aux influences picturales à cheval entre l’Ancien et le Nouveau Monde. A coup sûr, il ne vous laissera pas indifférent. Le Point
Un sidérant premier film américain qui remonte aux origines de l’horreur […] Robert Eggers réinvestit avec une foi inouïe les vieilles figures du genre, qui retrouvent là toute leur force d’évocation. Les Inrockuptibles
Les trois films présentés appartiennent à la famille du Folk Horror, sous-genre du cinéma d’horreur. C’est en Grande-Bretagne que le Folk Horror connaît son âge d’or au cinéma entre la fin des années 1960 et le milieu des années 1970, avec notamment le film le plus emblématique The Wicker Man. Le Folk Horror connaît un nouvel essor ces dernières années avec le succès de Midsommar et The Witch qui renouvellent le genre. Il se caractérise par un décor de nature, de forêts et de maisons reculées. Le Folk Horror fait références aux traditions païennes européennes et à une iconographie évoquant des rituels sataniques, des sacrifices et de la sorcellerie.
