Table ronde

Que racontent nos rites ?

Marie Bouhaïk-Gironès — Argyro Chioti — Abdu Gnaba — Olivier Martin-Salvan

« Le rite est un rythme. Régulier. Répété. Un geste juste, une parole alignée qui raconte une histoire sans fin, où il est question d’ordre et d’espoir. » Abdu Gnaba.

Que disent ces coutumes et ces gestes de la culture et des peurs de ceux qui les pratiquent ? Comment se transforment les rituels au fil du temps ? Quelle place donnent-ils au sacré et au surnaturel ?

La table ronde sera suivie d’une séance de dédicaces.
Illustration © Jesús Cisneros

Lieu
  • Le Liberté
  • Salle Daniel Toscan du Plantier
Accessibilité
  • En famille
  • Pour toutes et tous
    • dès 12 ans
  • Dates Durée 1h30
  • lundi 20 novembre 2023 19:00
Gratuit sur réservation
Informations pratiques

Historienne, Marie Bouhaïk-Gironès est médiéviste de formation, directrice de recherche au CNRS (Centre Roland Mousnier, Sorbonne Université). Spécialiste des pratiques théâtrales anciennes, elle travaille sur l’histoire sociale et technique des spectacles, la fonction du théâtre dans une perspective d’histoire longue et sur l’histoire de l’acteur, du jeu et de la rhétorique. Elle publie en 2023 Le mystère de Romans. 1509, une cité en spectacle aux Éditions de l’EHESS, qui interroge notamment la question des mythes chrétiens sur la scène de théâtre.

Metteuse en scène et comédienne grecque, Argyro Chioti a créé sa compagnie VASISTAS en 2005 à Marseille. Depuis, la compagnie a déménagé à Athènes mais continue de tracer ce double parcours entre les deux villes. Sa démarche artistique s’inscrit dans une logique de recherche continue autour d’une forme d’acte scénique dans un dialogue constant avec notre présent. Elle travaille particulièrement sur la choralité et la musicalité et orchestre en détail des chorégraphies musicales dont le sujet principal est souvent l’homme et son existence dans un cadre social spécifique. Elle a un Master 2 professionnel « Dramaturgie et écritures scéniques » – filière mise en scène à l’Université de Provence (2004-2006). Elle a fait son école supérieure d’art dramatique à Athènes (‘Organisation théâtrale Morfes’, au théâtre Embros 1996-2000).

Spécialiste des identités culturelles, Abdu Gnaba examine notre société comme il a jadis étudié celle des monastères tibétains. Il dévoile ses représentations et ses rituels, avec une prédilection pour les imaginaires qui relient les individus entre eux, pour leurs motivations conscientes et inconscientes, et les mythes fondateurs sur lesquels ils évoluent. Son credo : l’homme n’est rien d’autre qu’un lien, et c’est dans les interactions qu’il tisse son identité. Sa méthode : ausculter la mécanique et la dynamique des symboles qui animent notre rapport au monde. Admirateur de Spinoza, il analyse la société de consommation en s’appuyant sur l’éthique du philosophe hollandais. Humaniste, il articule ses conseils en entreprise autour de la pensée d’Érasme : « On ne naît pas homme, on le devient ». Conférencier international, auteur d’ouvrages traitant de sujets aussi variés que le pain, le bricolage ou la transmission dans les entreprises familiales [La mémoire réinventée (2008) ; Anthropologie des mangeurs de pain (2011) ; L’explorateur et le stratège (2013) ; Bricole-moi un mouton (2016)], il n’a de cesse de sonder la dimension sacrée de nos vies. On peut entendre ses chroniques sur France Inter, lire ses articles dans le magazine Le 1, et le voir débattre sur les plateaux de France Télévision et de Canal+ à propos de la société de consommation et de l’humanisme en entreprise.

Comédien et metteur en scène, Olivier Martin-Salvan s’est formé à l’école Claude Mathieu (2001 – 2004). Il est artiste associé au CENTQUATRE-Paris et membre du phalanstère d’artistes du Centre national pour la création adaptée de Morlaix. De 2014 à 2017, il est artiste associé au Quartz – Scène nationale de Brest. De 2018 à 2021, il est parrain de la promotion 30 de l’École de la Comédie de Saint-Étienne – Centre dramatique national.

Catalyseur d’équipes, Olivier Martin-Salvan conçoit des spectacles en collectif, tels que Ô Carmen, opéra clownesque (2008), avec le metteur en scène Nicolas Vial ; Religieuse à la fraise (2014), avec la danseuse-chorégraphe Kaori Ito ; Andromaque (2017), avec le metteur en scène Thomas Condemine ; et dernièrement, Péplum médiéval (2023).

Olivier Martin-Salvan tisse également d’étroites complicités avec de nombreux artistes metteurs en scène, notamment Valérian Guillaume pour Nul si découvert (2023), Pierre Guillois pour Les gros patinent bien (2020-2021, Molière du théâtre public 2022) et Bigre, mélo burlesque (2014, Molière de la meilleure comédie en 2017) qu’Olivier a co-écrits, Clédat & Petitpierre pour le solo Panique ! (2019),Valère Novarina pour ses trois spectacles L’Acte inconnu (2007), Le Vrai Sang (2011), L’Atelier volant (2012), ou encore Benjamin Lazar pour Pantagruel (2013) et Le Bourgeois Gentilhomme (2004).

Enfin, il a également joué dans plusieurs spectacles, tels que Un violon sur le toit (2002), de Joseph Stein, mis en scène par Jean Bellorini, Roberto Zucco, de Bernard-Marie Koltès, mis en scène par Côme de Bellescize (2004), Orgueil, poursuite et décapitation, de Marion Aubert, mis en scène par Marion Guerrero (2010), Fumiers, mis en scène par Thomas Blanchard (2016), et récemment Nul si découvert, créé et mis en scène par Valérian Guillaume (2023).

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