Jeanne Jourquin et Ariane Issartel proposent un parcours sensible à travers les lettres de Mme de Sévigné. Depuis leur situation de femmes du XXIème siècle, elles dialoguent avec cette femme du XVIIème et invitent à rencontrer une personnalité surprenante, drôle et spirituelle.
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Tarif spécial à 4 € de 19h à 2h les soirs de représentation au parking Q-Park Liberté, place de la Liberté en réservant ici.
Le bar est ouvert les jours de représentation, 1h avant le début du spectacle et après la représentation. Il propose une restauration légère, avec des produits locaux et de saison.
De Sévigné, on connaît surtout son attachement fervent à sa fille, Mme de Grignan, à qui elle écrit sans relâche pendant tout le temps où elles sont séparées. Cette singulière tendresse maternelle a été souvent glosée, tant elle emprunte les traits et le vocabulaire de la passion amoureuse la plus brûlante. Mais cette fameuse tendresse dont il est question s’applique aussi à d’autres domaines de la vie, et fait plutôt état d’une certaine façon de sentir le monde, en assumant le choix de la sensibilité.
Jeanne Jourquin et Ariane Issartel invitent à traverser cette sensibilité en offrant à la voix de Sévigné le cadre musical qui a baigné son écriture : le clavecin vient dialoguer avec les mots pour approcher au mieux quelque chose du climat qui entourait « la » Sévigné. Tour à tour écho, prolongation d’une émotion, suggestion, relais d’une parole qui s’efface avec pudeur devant le sentiment, figuration du temps qui passe, le clavecin tisse sa voix au plus près de celle de Sévigné, et prend parfois les traits d’un dialogue impossible – la réponse de Mme de Grignan, perdue par le temps et les circonstances, et qui manque dans ce long cri d’amour que Sévigné semble lancer au vide.
Chacune dans sa voix, celle des lettres et celle de la musique, les deux interprètes font entendre un 17ème siècle tout en nuances et en clair-obscur. La langue est si puissante que la frontière avec l’identification n’est pas loin… Mais il faudra refermer les lettres comme le clavecin sur les secrets de la Sévigné.
Textes Lettres de Madame de Sévigné à sa fille
Avec Ariane Issartel (récitante) et Jeanne Jourquin (clavecin)
Production Royaumont, abbaye & fondation
Spectacle soutenu par la Fondation Royaumont
Photos © Margot Jourquin