D’une génération à l’autre : que sait-on de la transmission ? Par le prisme de leur expérience de médecin, de rabbine, d’enseignant ou de parent… Boris Cyrulnik et Delphine Horvilleur dialogueront sur les mystères de la transmission. Transmet-on ses croyances ? Faut-il croire en ce que l’on transmet ?
La conférence sera suivie d’une séance de dédicaces.
Illustration © Jesús Cisneros
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Tarif spécial à 4 € de 19h à 2h les soirs de représentation au parking Q-Park Liberté, place de la Liberté en réservant ici.
En 1942, alors qu’il grandit à Bordeaux, les parents de Boris Cyrulnik, juifs russo-polonais, sont arrêtés et déportés. Abandonné à l’Assistance publique, l’enfant est protégé par son institutrice. Échappant de peu à la déportation, suite à une rafle en janvier 1944, l’orphelin trouve refuge dans l’humour et la biologie. Passionné par la nature, la politique et l’homme d’une façon générale, Boris Cyrulnik devient pourtant maître-nageur. À quatorze ans, il découvre l’éthologie, en lisant un livre de l’entomologiste Jean-Henri Fabre. Dans les années soixante, ses études de médecine s’achevant, il se dirige vers l’éthologie, discipline alors très controversée. Redoutant la spécialisation, il se diversifie au maximum : éthologie, psychologie, neurologie, psychanalyse… Désireux de décoder la machine humaine, Boris Cyrulnik parcourt le monde à la recherche d’informations. Voyages, colloques, conférences, lectures, cours, l’homme est infatigable. Sa réputation en tant qu’éthologue est grandissante ; sa contribution à légitimer cette science est capitale. À partir des années 1980, Cyrulnik voue son existence à la vulgarisation de son savoir grâce à ses livres : Mémoire de singe et paroles d’homme, Les vilains petits canards… Il est notamment connu pour avoir développé le concept de « résilience ». Il est par ailleurs membre du comité de parrainage de la Coordination pour l’éducation à la non-violence et à la paix. Neuropsychiatre, professeur (directeur d’enseignement à l’Université de Toulon) et écrivain, il mélange les genres, dans le but ultime de décoder l’être humain.
Photo © DR
Rabbine au sein de l’association Judaïsme en Mouvement, Delphine Horvilleur dirige la revue de pensées juives Tenou’a. Elle y mène notamment des ateliers d’étude de la Bible et du Talmud qui réunissent chaque mois des centaines de personnes. Elle est l’autrice de nombreux livres, parmi lesquels Réflexions sur la question antisémite (Grasset 2019) et Vivre avec nos morts (Grasset 2021). Elle dit que le métier le plus proche de celui de rabbin est d’être conteur, et elle croit à la force du récit qui nous relie et nous relit. Il n’y a pas de Ajar est son premier texte écrit pour le théâtre.
Photo © Alexandre Isard