Une journée particulière 1280
Théâtre

Une journée particulière

Una giornata particolare

De tous les films d’Ettore Scola, Une journée particulière fait partie des mémorables. Chef-d’œuvre sublimé en 1977 par Sophia Loren et Marcello Mastroianni, Lilo Baur a choisi de mettre en scène l’adaptation théâtrale avec Laetitia Casta et Roschdy Zem.

Lieu
  • Le Liberté
  • Salle Albert Camus
Accessibilité
  • Pour toutes et tous
    • dès 13 ans
  • Dates Durée estimée 1h30
  • vendredi 19 janvier 2024 20:30
  • samedi 20 janvier 2024 20:30
Tarifs
  • Plein tarif 30 €
  • Tarif adulte avec la carte Châteauvallon-Liberté 20 €
  • Tarif partenaire (CSE et Associations culturelles partenaires) 20 €
  • Tarif - 30 ans 15 €
  • Tarif - 18 ans 10 €
  • Tarif solidaire 5 €

Avec la Carte Châteauvallon-Liberté, votre 6ème place de spectacle est offerte !

Informations pratiques

Mai 1938 à Rome. Alors que Hitler rencontre Mussolini lors d’un défilé marquant l’entente fasciste de l’Allemagne avec l’Italie, Antonietta, prise dans le chaos familial, frappe à la porte de Gabriele, confiné dans son appartement. Elle souhaite récupérer son perroquet qui s’est réfugié chez ce voisin inconnu. Ces deux âmes solitaires vont se confier pour la première fois l’une à l’autre, l’une sur sa douleur liée à son homosexualité dans une société fasciste et misogyne, l’autre sur son désarroi de femme non instruite et d’épouse trompée. Deux sujets qui résonnent encore dans nos sociétés aujourd’hui.

Texte Ettore Scola
Adaptation pour le théâtre Gigliola Fantoni et Ruggero Maccari
Texte français Huguette Hatem, édité à L’avant-scène théâtre, dans la Collection des Quatre-vents, 2022
Mise en scène Lilo Baur
Voix des enfants Orlando Accorsi, Luna-Janet Bovet, Azel Garrel et Robinson Lanolt
Voix du présentateur radio Gaetano Lucido

Avec Laetitia Casta – Roschdy Zem et Joan Bellviure – Sandra Choquet
Scénographie Bruno de Lavenère
Costumes Agnès Falque
Lumière Laurent Castaingt
Musique Mich Ochowiak
Vidéo Étienne Guiol
Assistanat à la mise en scène Barthélémy Fortier
Collaboration dramaturgique Valérie Six et Arnaud Duprat de Montero
Régie plateau et son Arthur Magnier
Régie plateau Léa Bres
Régisseur lumières Eddy Bescop
Construction décor Espace et Cie / Vénissieux

Production Claire Béjanin et Valérie Six (Six&Sense) — Au Contraire Productions et le Théâtre de Carouge
Coproduction Théâtre du Jeu de Paume – Les Théâtres, Aix-en-Provence / Théâtre National de Nice / Teatro Stabile dell’Umbria
En coréalisation avec le Théâtre de l’Atelier, Paris
Avec le soutien de l’ADAMI

Photos © Simon Gosselin
Texte © Vanessa Asse

Une journée particulière, ou l’histoire de deux solitudes

Comme disait Ettore Scola, sa première idée avait été de faire un film sur « la condition de la femme et de l’homosexualité en 1977 », deux conditions qui selon lui ont de nombreux points de contact avec les rapports interpersonnels dans la société. Et au-delà de ces questions proprement dites, le contexte historique apparaît d’autant plus prégnant aujourd’hui qu’à l’époque de la création du film, et de la pièce. Car ce n’est plus seulement un prétexte pour donner à entendre l’intime de ces deux êtres, mais c’est en résonance absolue avec ce qui se passe au sein des sociétéset des systèmes politiques.

Une journée particulière, c’est en premier lieu l’histoire de deux solitudes, la « gardienne du foyer », épouse et bonne mère, Antonietta, et le chroniqueur radio Gabriele, homme cultivé et homosexuel, qui se rencontrent dans le contexte particulier d’une journée, sous le régime fasciste du Duce et marquée par la visite d’Hitler à Rome en 1938. Une journée particulière, c’est le rapport à l’intime, la rencontre de deux personnages très différents dans ce qu’ils sont et ce qu’ils vivent, chacun dans son isolement et soumis l’un et l’autre aux diktats et au carcan mis en place par le régime fasciste, et qui vont trouver dans cette contrainte de devoir rester chez eux et dans leurs échanges, des espaces inconnus de partage, de reconnaissance, de grâce et de liberté.

Ce qui les réunit, c’est d’abord leur solitude à chacun puisque Antonietta est dans le chaos familial jour et nuit, entourée de sept personnes, et que Gabriele, marginalisé au sein de la société, est confiné dans son appartement. Ces deux personnages se révèleront l’un à l’autre, et se diront des choses qu’ils n’avaient jamais dites à personne. Ils trouveront chez l’autre une confiance et un respect qu’Antonietta n’a peut-être même jamais connus. Avec Gabriele, Antonietta se sent exister : « maintenant, je suis heureuse. Tu es là et je te parle. Tu m’écoutes et je sens que pour toi, j’ai du respect. »
« Il me suffit de te voir, de t’écouter pour savoir que j’existe aussi. » Il lui parle, la regarde, lui offre un livre, il y a une véritable rencontre entre eux, un échange réel hors de leur réalité quotidienne.

À travers leurs différences, avec cette toile de fond de répression, je m’emploierai à faire entendre les questions fondamentales de la condition de la femme et de la place de l’homosexualité. Et cela peut parler d’évidence à tout individu, femme ou homme, à toute personne.

Lilo Baur

Née en Suisse, Lilo Baur débute sa carrière à Londres comme comédienne. Elle se produit au Royal National Theatre dans L’Orestie mis en scène par Katie Mitchell, puis dans The Merchant of Venice de Shakespeare mis en scène par Richard Olivier. Pour son rôle dans The Three Lives of Lucie Cabrol mis en scène par Simon Mc Burney, elle obtient le Dora Canadian Award de la meilleure actrice ainsi que le Manchester Evening News for Best Actress. Membre du théâtre de Complicité dirigé par Simon Mc Burney, elle joue dans The Visit, The Street of Crocodiles, Help I’m Alive, The Winter’s Tale (Le Conte d’hiver, de Shakespeare) et Lights.

En France, elle interprète Gertrude dans La Tragédie d’Hamlet mis en scène par Peter Brook, le narrateur dans Debussy’s Saint Sebastian avec le London Philharmonic Orchestra au théâtre du Châtelet. Elle collabore avec Peter Brook à sa mise en scène du spectacle Fragments à partir de textes de Samuel Beckett et Warum Warum. Parallèlement, elle joue au cinéma dans Bleakhouse de Justin Chadwick, Don Quixote de Peter Yates, The way we live now de David Yates, ou encore How about Love de Stephan Haupt. Elle joue aussi dans le film à succès Le Journal de Bridget Jones.

Elle a mis en scène entre autres Le Roi Cerf de Carlo Gozzi à Athènes et Grimm & Grimm (Tales), 33 Svenimenti de Tchekhov à Rome, Fish Love d’après des nouvelles de Tchekhov, Le Conte d’hiver de Shakespeare, (co-Production du théâtre de Vidy Lausanne et du Théâtre de la Ville à Paris), ou encore Le 6ème continent de Daniel Pennac (Bouffes du Nord). Ces dernières années elle collabore avec Hideki Noda au Tokyo Metropolitain Theatre.

À la Comédie-Française, elle a notamment mis en scène Le Mariage de Nicolas Gogol, La tête des autres de Marcel Aymé pour lequel elle obtient le Prix Beaumarchais, La maison de Bernarda Alba de F. Lorca et L’Avare de Molière. Pour l’opéra : Didon et Enée de Purcell à l’Opéra de Dijon, La Resurrezione de Haendel à l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille, Ariane et Barbe Bleue de Paul Dukas à l’Opéra de Dijon, Béatrice et Bénédict de Berlioz à La Côte St. André, Le petit prince d’Antoine de Saint-Exupéry composé par Michael Levinas, La Conférences des Oiseaux de Michael Levinas, et dernièrement Artmide de Christoph Willibald Gluck à l’Opéra-Comique.

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