« Une vie, voyez-vous, ce n’est jamais si bon ni si mauvais qu’on croit. » écrit Maupassant. Clémentine Célarié, généreuse et magistrale, nous offre les infinies nuances de cette vie qu’elle fait sienne. Au-delà des joies et des peines, au-delà du talent de l’interprétation, elle nous subjugue.
Quelques notes de piano, les falaises d’Etretat, Clémentine Célarié est Jeanne Le Perthuis des Vauds, ses espoirs et ses désillusions. Apparition en robe à crinoline, si simple dans la majesté de son allure, la comédienne magnifie la puissante clarté du style de Maupassant ; le personnage se confie, s’adresse à chacun de nous. Elle ne raconte pas seulement, elle revit, se souvient de ses premiers émois, de sa rencontre avec le beau Julien, vicomte de Lamare, son voyage de noces en Corse et les vertiges du plaisir, les mirages de l’amour, la naissance de son fils Paul…
Et puis viennent les désenchantements. Il la trompe avec la gouvernante, l’humilie, la trahit, l’abandonne… Mais cette femme du XIXe siècle, si belle dans sa quête de vérité et de dignité, enjouée, blessée ou révoltée, garde le port d’une reine, la force de se reconstruire après chaque épreuve.
La mer est calme ou déchaînée, l’actrice au sommet de son art.
D’après Guy de Maupassant
Mise en scène Arnaud Denis
Avec Clémentine Célarié
Assistante Bérénice Boccara
Création lumières Denis Koransky
Scénographie Hermann Batz
Musique Carl Heibert et Abraham Diallo
Régie générale Mathieu Le Cuffec
Production Les Grands Théâtres / Jérôme Foucher
Administrateur de tournée Laury André
Photos © Laurencine Lot
Texte © François Rodinson