Adoptant la posture d’Henry David Thoreau, Loïc Guénin s’est imprégné de Châteauvallon pendant plusieurs mois. L’été ou l’hiver, de nuit ou de jour, il a arpenté ce site en notant, dessinant et enregistrant tout ce qui le caractérise.
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Départ de l’arrêt de bus Liberté à 18h10
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Réservation conseillée et possible jusqu’à la veille du spectacle par téléphone au 09 800 840 40
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Adoptant la posture d’Henry David Thoreau, Loïc Guénin s’est imprégné de Châteauvallon pendant plusieurs mois. L’été ou l’hiver, de nuit ou de jour, il a arpenté ce site en notant, dessinant et enregistrant tout ce qui le caractérise.
À partir de ses carnets de notes, il a composé des partitions graphiques qui seront créées lors de cette déambulation. Mêlant musique, mots et sons, à la fois poétiques et oniriques, elles seront interprétées dans des lieux précis, ou bien émises à travers des installations. Immergé dans ce temps de création, le public sera invité à parcourir Châteauvallon de façon singulière pour le découvrir ou le redécouvrir.
Une conférence sera également proposée durant cette soirée.
Composition, direction artistique, percussions et claviers analogiques Loïc Guénin
Avec Les musicien·nes interprètes
Direction technique et régie générale Thierry Llorens
Production Le Phare à Lucioles
Photos © Vincent Beaume
Texte © Vanessa Asse
Musicien et compositeur de musique de création, Loïc Guénin se passionne pour la question de l’écoute. Considérant le son comme une donnée fondamentale de l’environnement humain, il ancre son travail dans les paysages et les écosystèmes qu’il traverse.
Dans vos créations, nous retrouvons un lien fort entre la musique et la nature.
Loïc Guénin — Fils de paysans, mes parents ont opéré un retour à la terre dans les années 1970, en rachetant une ferme dans le Berry et en cultivant en bio. Il n’y avait pas de télévision, mais il fallait connaître le chant des oiseaux et le nom des fleurs. La musique était très présente. Au cours de mes études, je me suis attaché à comprendre les liens qu’il y avait entre la musique que nous produisons, celle que nous écoutons, les sons que nous percevons et qui font naître en nous des émotions. Tout en cherchant à savoir comment les environnements dans lesquels nous évoluons transforment notre rapport au monde.
Pourquoi chacune de vos représentations de WALDEN est unique ?
L. G. — Le projet WALDEN existe depuis 2014. Il a pour référence le livre éponyme Walden ou la vie dans les bois de Henry David Thoreau*. Ce récit m’a marqué tant il fait écho à mon éducation. En lien avec cet ouvrage, j’ai imaginé une pièce où les lieux qui me passent commande deviennent ma cabane. Je m’y rends plusieurs fois pour prendre des notes sur leurs architectures formelles (la forme de leurs bâtiments), sociales (les gens qui y habitent) et sonores (les bruits ambiants). Je porte une attention aux circulations, aux espaces, aux tracés. Tous ces éléments sont transposés de façon brute dans des partitions graphiques. Le jour de la représentation, elles sont jouées in situ pour le public, en déambulation. Dans chaque lieu, les compositions sont différentes. À Châteauvallon, elles seront en lien avec l’histoire du site et son environnement : la nature !
Dans A WEB, A LIMB, A WIRE il s’agira de suivre le lever du soleil en musique ?
L. G. — Cette création sonore invite à l’écoute immersive et nous emmène dans les profondeurs des océans. À l’aurore, les spectateur·rices pourront la découvrir tout en contemplant le lever du soleil.
*Pendant deux ans, Henry David Thoreau a vécu dans une cabane au bord de l’eau. Dans ce récit de vie, il raconte cette expérience.
Entretien réalisé par Vanessa Asse en décembre 2024.
Né en 1976, à Noisy le Grand (93), Loïc Guénin suit très vite ses parents pour grandir dans la ferme familiale berrichonne. Cette éducation proche de la nature, bercée d’écologie et de réflexion politique nourrit son travail et son approche de la création. Aujourd’hui compositeur et musicien professionnel, il est le fondateur du Phare à Lucioles (association dédiée à la création artistique contemporaine), et du M![lieu], lieu-laboratoire situé en milieu rural et isolé dans le Mont-Ventoux.
Sa pièce, Walden, un éco(ute)système sonore, a retenu l’attention du GMEM, Centre National de Création Musicale (Marseille) ainsi que de l’Abbaye de Noirlac, Centre Culturel de Rencontre (Cher). Depuis, elle a été créée pour le centre Athenor de Saint-Nazaire, la maison du comédien Maria Casarès de Alloue, le centre de création Bidrobon de Oslö en Norvège, l’Abbaye de Royaumont ou encore la Ville de Metz et sa cité musicale, le Nouveau Théâtre de Montreuil, la Ville de Chaumont, la Philharmonie de Paris. Ce projet lui a permis de collaborer et d’être joué par les ensembles Ars Nova, C barré, l’Instant Donné, l’Intercontemporain…
Très investi dans les problématiques liées à la médiation des musiques de création et en lien permanent avec les droits culturels des personnes, il multiplie les projets, les rencontres, les expériences, les créations et les projets innovants. Son approche mêle sans cesse recherche et expérimentation, innovation et pédagogie, enseignement et performance.