En cette rentrée automnale, quoi de mieux que de se glisser, non pas sous la couette, mais dans le cocon douillet de nos salles pour interroger notre relation à toi, cher désir. Décortiquer tes envies folles, tes secrets inavouables, tes quêtes éperdues, au plus profond de ta chair…

Le mot Désir dérive du latin desiderare qui signifie « être face à l’absence d’étoile ». Renouant avec cette étymologie, Jean-Paul Sartre évoque un désir qui ne peut être distingué du manque, riche de son vide, fort de sa faiblesse. Le désir peut-il être un jour comblé ?  Faut-il prendre ses désirs pour des réalités ?

Et si par essence le désir reste insatisfait, est-il vraiment raisonnable de s’y plonger ? Quitte à s’y noyer ? Est-on contraint de rester l’esclave de ses pulsions ou peut-on en être raisonnablement le maître, dans le contrôle de ses fantasmes ?

Le désir est la part la plus intime de l’individu, mais il ne se construit pas toujours seul. Bien au contraire, c’est souvent dans l’échange qu’il naît. Toutefois, quand le désir de l’individu n’est pas désirable pour le collectif, peut-il se soumettre à la loi ?

Malédiction ou chance, le désir reste, comme l’affirme Spinoza, l’essence de l’homme et l’ingrédient essentiel de l’épanouissement de l’être. Les artistes ne s’y trompent pas et en font le cœur de leur intention créative…