Texte culte des années 90, Exécuteur 14 revient et nous dit l’absurdité des violences qui embrasent le monde, frères contre frères, vivant sur la même terre. Quand la folie s’empare des cœurs les plus tendres on sait que « le sommeil de la Raison engendre des monstres ».
Dernier survivant d’une guerre civile qui oppose Adamites et Zélites, il se remémore son enfance, la montée des tensions et le déclenchement du conflit. Il avait appris à vivre avec cette guerre, mais la perte de la femme qu’il aimait l’a transformé en tueur. Il s’est enfoncé dans des zones sombres, il a découvert en lui des marécages de cruauté, des volcans de haine. Il a rejoint les miliciens, est devenu fanatique, a fait parler le plomb et la fureur. Tout au fond de lui-même, semblent scintiller les dernières lueurs tremblantes de l’amour.
Écrite en 1990, pendant la Guerre du Liban, la pièce ne donne aucune indication géographique ou historique. Ce qui lui confère une valeur d’universalité.
Après Une femme à Berlin, la metteure en scène Tatiana Vialle, poursuit sa recherche autour de l’horreur de la guerre et du mental des guerriers. Ancien compagnon d’Higelin, le percussionniste Mahut, du haut de sa tour, épouse les méandres de la pensée du soldat perdu. Swann Arlaud, comédien caméléon récompensé aux César pour ses rôles dans Petit Paysan en 2018 et Grâce à Dieu en 2020, dévore la scène au somment de son art.
Texte Abel Hakim
Mise en scène Tatiana Vialle
Avec Swann Arlaud
Musique composée et interprétée par Mahut
Chorégraphie Hervé Lebeau
Assistanat à la mise en scène Margot Clavières
Lumière Christian Pinaud
Scénographie Chantal de la Coste
Production Arnaud Bertrand – 984 Productions
Coproduction Châteauvallon-Liberté, scène nationale / Théâtre du Rond-Point, Paris / En compagnie des ours
Photos © Vincent Bérenger, Châteauvallon-Liberté, scène nationale
Texte © François Rodinson