Le Liberté vous convie à une pause-déjeuner autour d’une proposition théâtrale, suivie d’un repas bio et local. Un moment propice à l’émerveillement et aux échanges.
Véritable déclaration d’amour au métier de comédien, la pièce Les Inassouvis est une perle précieuse qu’il convient de se mettre sous les yeux pour en apprécier tous les contours. De rêves en réalités brutales, la bande du Cabinet de curiosités (Stéphane Bault, Marie Blondel, Guillaume Cantillon et Alexandre Dufour) révèlent les espoirs, les envies, les désillusions, les « on aimerait y croire », d’une profession mise à mal par le diktat du bankable. L’acte théâtral et tout ce qui l’entoure n’a jamais été aussi bien représenté qu’avec Les Inassouvis. Peut-être parce que les comédiens touchent à leur intime conviction d’être, celle d’être les artisans d’une profession à défendre. Les tableaux composent les feuilles d’un carnet de notes qui montreraient les multiples aspects du monde du théâtre. C’est drôle, grinçant, acide, mais avec toujours cette once de vérité qui rappelle la fragilité du comédien, mais de l’acte théâtral lui-même. Tout est fait en direct au plateau, de la conduite lumière au lancement des musiques. Tout est à vue. Alors, regardons tout cela !
« Les gens ont soif de célébrité,
comme des athlètes sans s’échauffer qui se blessent après s’être élancés.
Certains sont couronnés, certains vont échouer,
Certains sont égarés à tout jamais mais la plupart sont désabusés.
Ils passent leur vie dans des cafés mornes et des cabarets et ont toujours une histoire à raconter.» Nina Simone, Montreux jazz festival 1976
Conception et textes de Stéphane Bault, Marie Blondel, Guillaume Cantillon et Alexandre Dufour
Costumes Corinne Ruiz
Production Le Cabinet de Curiosités
Compagnie en résidence au Théâtre du Rocher, La Garde
Avec l’aide du Conseil Départemental du Var et de la Ville de La Garde
Photos © Geoffrey Fages
« […] Des états d’âme tricotés de façon audacieuse dans des saynètes écrites collectivement ou puisées dans le répertoire théâtral français ou italien […] les acteurs excellent dans les scènes cultes de Scapin, Platonov et Cyrano de Bergerac, délaissant le ton badin de l’humour pour trouver l’accent juste de la comédie ou de la tragédie. » Zibeline
« […] L’acteur, cet être fascinant, protéiforme, égocentrique, fragile, est l’objet des inassouvis. Le sujet hautement narcissique arrive pourtant à s’ouvrir, par sa sincérité, au public étranger. Du second degré des cérémonies de remise de récompenses, aux castings dégradants qui dénoncent aussi des conditions de travail pas très souvent idylliques… Mais l’essentiel n’est pas là. Très vite l’acteur-objet retrouve sa vocation, celle de s’effacer derrière son rôle […] Un voyage fascinant que cette prouesse d’acteurs. » Var Matin